Plus de 1.300 élèves, scolarisés dans la région de Hassi Ameur, vivent une situation quotidienne contraignante, vu l'absence de transport scolaire dans leur localité, une donnée les obligeant à faire, deux fois par jour, le parcours du combattant, pour rallier leurs classes, vu que le CEM et le lycée dans lesquels ils sont scolarisés, se trouvent dans la commune de Hassi Bounif, distante de leur commune de 3 longs kilomètres. Dans ce contexte, plusieurs parents d'élèves montreront leurs craintes, concernant leurs enfants, surtout ceux entrant pour la première fois au CEM, des craintes qui s'expliquent par les risques encourus par les enfants scolarisés, durant le trajet les menant à leurs établissements scolaires, un trajet périlleux, vu que ces enfants doivent souvent courir après les véhicules, alors que d'autres s'accrochent à l'arrière de camions qui passent et certains préfèrent carrément faire de l'autostop, tout en sachant que ces élèves doivent faire ce trajet, deux à 4 fois par jour. D'une autre part, les parents d'élèves montreront aussi leur inquiétude, en ce qui concerne l'emplacement du CEM dans lequel sont scolarisés leurs enfants et qui se trouve dans une zone de chantiers, à proximité de la zone industrielle qui longe la RN11, une route pleine de semi-remorques, un entourage très risqué, selon eux, pour la sécurité de leurs enfants. A ce sujet, l'un des parents de deux enfants scolarisés dans le CEM cité plus haut, dira: «Nos enfants font quotidiennement le parcours du combattant, pour rejoindre leurs classes. Cette situation dure depuis 6 ans et elle s'est reflétée, par conséquent, sur les résultats scolaires de nos enfants, d'une manière néfaste, ce qui a conduit à une déperdition scolaire massive.» Il soulignera à cet effet qu'«il existe plus de 100 élèves, ayant abandonné leurs études, l'année dernière et ce, suite à l'épineux problème du transport qui est souvent hors de portée des portefeuilles de leurs familles, ainsi que l'instabilité dans l'assiduité en classe, due, elle aussi, au manque de transport, sans parler de l'épuisement physique et moral, dû à la difficulté du trajet, surtout en hiver.» Face à cette situation catastrophique, endurée par ces élèves, leurs parents ont appelé à ce que la direction de l'éducation à Oran, les élus de la commune de Hassi Ameur ainsi que la fédération des parents d'élèves, puissent intervenir, dans les plus brefs délais, et ce, en vue de prendre en charge le transport de leurs enfants scolarisés ou alors de réaliser un CEM dans leur commune qui dispose déjà de 3 écoles primaires. Mais la question qui se pose est: «Pourquoi les élus ont-ils donné leur aval pour la réalisation d'un CEM dans une région isolée et pleine de chantiers de construction, alors que les enfants scolarisés, habitent à 3 kilomètres de ladite zone?»