Le premier avis d'adjudication, lancé il y a une dizaine de jours, par l'« Epic de gestion des marchés de gros de la wilaya d'Oran » (EPGMG), pour l'exploitation du nouveau marché de voitures d'occasion a été déclaré infructueux en raison de la non manifestation de soumissionnaires, a-t-on appris auprès de la direction de l'entreprise gestionnaire. Suite à cette infructuosité, un nouvel avis d'adjudication sera diffusé par le biais de la presse,au courant cette semaine, indique-t-on de même source, qui précise que seulement trois opérateurs avaient retiré le cahier de charges, mais sans suite. Les travaux de réalisation de ce marché de voitures d'occasion, qui s'étend sur une superficie de 33.000 m2, d'une capacité d'accueil de 700 véhicules, tirent à leur fin, le taux d'avancement étant estimé à 95%. Il ne reste pratiquement que la mise en place de la clôture et quelques retouches par-ci par-là, selon M. Belarbi. La date de la mise en service de cette infrastructure, quant à elle, dépendra en fait, de l'aboutissement de la procédure d'adjudication. A moins d'une infructuosité qui affecterait peu ou prou le planning mis au point, le marché ouvrira ses portes au plus tard janvier 2013. Faute d'un marché réglementé, les ventes et achats de voitures se déroulent dans un nombre de quartiers d'Oran de manière anarchique, après la fermeture du marché hebdomadaire d'El-Hamri depuis 1998, par un arrêté de la wilaya, à cause du non respect de la réglementation. Les points de vente de voitures se sont multipliés notamment en saison estivale, synonyme de pic des transactions automobiles, où le cours des voitures enregistre une hausse considérable, en dépit de l'existence d'un marché hebdomadaire au niveau de la commune de Benfreha, à l'est d'Oran. Beaucoup d'Oranais préfèrent par ailleurs, les marchés de voitures de Mesra (Mostaganem) ou Remchi (Tlemcen) qui attirent de nombreux vendeurs et d'acheteurs.Ce projet de réalisation d'un parc pour la vente des véhicules d'occasion, qui est resté durant plusieurs années au stade du vœu pieux, avait été relancé en 2010 par la wilaya. Une enveloppe financière de huit (8) milliards de centimes avait initialement été consacrée pour finaliser ce projet, qui devra autoriser une meilleure réglementation de la vente de voitures d'occasion à Oran. Ce parc sera équipé de toutes les commodités pour assurer les meilleures conditions, notamment en matière de sécurité, pour les usagers. L'accès au parc sera réglementé par des agents de sécurité et chaque vendeur devra présenter une copie de sa carte d'identité nationale à l'entrée du marché, pour éviter toute pratique frauduleuse. Les gestionnaires du futur marché devront exercer des contrôles inopinés sur les véhicules, qui seront proposés à la vente. Le futur parc devra être doté d'une antenne administrative pour légaliser les ventes de véhicules et d'un poste de police ou de gendarmerie. Il y a également des propositions pour l'installation d'une antenne d'assurance et d'un point de contrôle technique automobile. Le futur parc devra aussi être équipé de commerces spécialisés dans l'automobile (pièces de rechange, vulcanisateurs ). En somme, il sera question de réaliser une véritable foire aux affaires dans ce secteur, où tout le monde trouverait son compte, à commencer par la commune d'El Kerma qui pourrait s'assurer des ressources non négligeables et créer plusieurs postes d'emploi. Les autorités locales espèrent en finir avec la prolifération des points de vente informels à Oran. Les «souks» de tacots sont à l'origine de nombreux désagréments, pour les riverains. Les habitants du quartier des Castors en savent quelque chose. Les ruelles de ce quartier sont à longueur de journée squattées par les vendeurs et les courtiers de voitures d'occasion. On stationne comme on peut, comme on veut, dans tous les sens. La moindre petite place est squattée dans le mépris total des usagers de la route. Des véhicules de toutes marques, de toutes puissances, de tous types, à tous les prix, pour tous les goûts et (presque) pour toutes les bourses, affluent quotidiennement vers ce marché éminemment informel de l'automobile.
