Un grand coup a été porté, hier, au commerce anarchique à Oran. Le site ciblé, un des plus «chaotiques» de la ville d'Oran, le marché informel de M'dina J'dida. Un commerce à outrance qui a squatté les trottoirs, les entrées d'immeubles, les places publiques (Tahtaha) et même, par certains endroits, la voie réservée à la circulation automobile. Un marché qui a transformé la vie des habitants de M'dina J'dida mais aussi ceux de plusieurs quartiers alentours en un véritable calvaire. L'opération d'éradication de ce marché, annoncée il y a plusieurs mois, a finalement eu lieu hier, en présence des autorités locales et à leur tête le chef de la daïra d'Oran. Des centaines d'éléments appartenant aux Unités républicaines de sécurité (URS) et à la brigade antiémeute commandée par le chef de sûreté de wilaya en personne ont investi les ruelles du marché dès trois heures du matin, selon certains riverains. Mission principale: libérer les trottoirs de toute forme de squat, en chassant les vendeurs à l'étalage et toute extension illicite de certains magasins. Des agents de la commune d'Oran ont également procédé au démantèlement de ces auvents métalliques qui se sont greffés sur les façades des immeubles. En dépit d'une tension qui a fait craindre le pire en début de l'opération, les choses se sont finalement très bien déroulées, sans qu'il y ait le moindre incident. Des rumeurs faisant état de déplacement projeté de dizaines de ces commerçants illicites vers le siège de la wilaya d'Oran, pour exprimer leur rejet de l'opération, a fait immédiatement réagir les forces de l'ordre qui y ont dépêché six autocars d'intervention avec plus d'une cinquantaine d'éléments de la brigade antiémeute. Aux environs de 11 heures, le boulevard de l'Indépendance (Tahtaha), le boulevard Zabana, le boulevard Mascara, les alentours de la cité Dar El Hayat et la rue Ghaouti Mohamed reliant la place du 11 Décembre 1960 (ex-place Roux) au boulevard Mascara paraissaient particulièrement vastes. Le trafic automobile y était particulièrement fluide. Une fluidité qu'on n'a pas vue depuis des décennies.