Le boulevard Mascara est bloqué, depuis quelques jours, à la circulation automobile, et la cause revient aux travaux du tramway. Même la circulation piétonne est devenue, elle aussi, impossible dans ce boulevard, les trottoirs étant squattés par les commerçants qui y exposent leur marchandise. Ceux-ci utilisent aussi la clôture servant à cerner les lieux où sont faits les travaux du tramway, pour exposer leurs marchandises. «On ne peut plus marcher sur le trottoir qui longe la route bloquée à la circulation, vu que des travaux liés au tramway, sont faits sur le boulevard Mascara. Lorsque cette route était ouverte à la circulation et les trottoirs squattés, on marchait à même la chaussée, et dans la situation actuelle, on ne sait plus où mettre nos pieds», dira une femme. Cette même situation prévaut dans les ruelles, menant du boulevard Mascara à M'dina J'dida. Les rues Ghaouti Abdelkader, Benhmida Mohamed, Istanbouli Mohamed, Chekaoui Hadj Ahmed et Ouled Adda sont également squattées par ces commerçants sans scrupules, qui y exposent leurs marchandises en l'absence de toute intervention de la police urbaine. Les citoyens se sont donc plaints de l'état de toutes ces rues, là où tous les commerçants, de gros et de détail, ne se sont point gênés pour exposer leurs marchandises sur les trottoirs et sans prendre en compte la sécurité des citoyens. «Le boulevard Mascara et ses rues secondaires sont impraticables, ces derniers temps. En effet, les commerçants exposent leurs marchandises à même les trottoirs et la chaussée est interdite à la circulation à cause des travaux du tramway. Il n'y a plus de passage pour les piétons et cela est inadmissible», déclarera M. Zahra, qui se trouvait à la rue Chekaoui Ahmed. Puis elle ajoutera: «Le même problème est signalé à Es-Sénia, notamment du côté de l'IGMO et de l'ENSET.» F. Nora, employée dans un centre commercial, à la rue Benhmida Mohamed, avancera: «Il n'y a plus d'espace réservé aux piétons au boulevard Mascara, les trottoirs sont exploités par les commerçants et une grande anarchie y règne. La circulation des véhicules et des piétons devient de plus en plus difficile au niveau de ce boulevard.» M. Noureddine se désolera pour sa part du fait que le phénomène du squat des trottoirs soit devenu presque naturel, les commerçants envahissent les trottoirs, et ce, en l'absence de tout contrôle.» Un ouvrier au chantier du tramway affirmera de son côté que «les travaux du tramway vont durer deux ans, si ce n'est pas plus et cela engendrera le blocage de plusieurs artères principales de la wilaya ainsi que celui des trottoirs.» Consulté sur ce phénomène, le chef de service de la police urbaine et de la protection de l'environnement, la PUPE, déclarera: «Nous n'avons encore pris aucune procédure pour évacuer les trottoirs envahis pas les commerçants.»