Près d'une quarantaine d'habitants de l'ancien bidonville de Fedj Errih, exclus de l'opération de relogement qui a concerné leur site le 9 septembre dernier, ont tenu hier un rassemblement devant la daïra de Constantine pour protester contre «les promesses non tenues» concernant leur prise en charge et rappeler leurs cas aux autorités locales et réclamer une solution à brève échéance. Selon un animateur du mouvement de contestation et porte-parole du groupe, «nous représentons près de 80 familles en tout, qui n'ont pas bénéficié de l'opération de transfert qui a touché les habitants de Fedj Errih le 09 septembre dernier». Et d'expliquer «qu'il s'agit pour l'essentiel d'une soixantaine de familles nombreuses, qui ont été priées d'accepter d'être relogées ensemble avec la promesse de régler leur cas dans un délai de 10 jours au plus tard». Et de poursuivre que le sit-in de protestation compte également une vingtaine d'autres cas qui ont été exclus de la liste des bénéficiaires, pour certains dès le départ et pour d'autres malgré le fait qu'un bon d'affectation de logement leur a été délivré. Selon ces exclus, «une commission de wilaya leur a rendu visite deux jours avant le transfert qui a concerné leur bidonville, les informant de leurs cas de non bénéficiaires du relogement, les priant cependant de ne pas faire de difficultés en s'opposant à la démolition de leurs maisons avec des promesses de régler leur problème dans une dizaine de jours au maximum». Les mêmes démarches ont été entreprises auprès des familles nombreuses, nous certifie un des concernés, «ils nous ont demandés de ne pas nous opposer à l'opération de démolition et d'accepter d'être relogés provisoirement tous ensemble, et que dans la dizaine de jours qui suivra le transfert, notre problème sera réglé». Et nos interlocuteurs de déplorer que «cela fait maintenant plus de 02 mois que dure notre calvaire, sans perspective de solution. Chaque partie que nous contactons nous renvoie à l'autre, et depuis nous n'arrêtons pas d'être ballottés entre la commission, la daïra et le bureau d'études de la société SAU, sans résultat palpable. Nous réclamons l'exécution dans les plus brefs délais des promesses faites auparavant par le chef de daïra, à savoir nous trouver un logement». Car, affirment-ils, «nous ne faisons qu'errer actuellement entre l'hôtel, l'hébergement chez des parents, des amis ou connaissance et que la situation de précarité est insupportable et ne peut durer encore plus longtemps». Vers la fin de la matinée, les protestataires contactés de nouveau déclarent que le chef de daïra, sans les recevoir, n'en a pas moins fait savoir, par des agents, qu'il leur donne rendez-vous mardi prochain au siège du bureau d'études de la société d'architecture et d'urbanisme (SAU) pour discuter du problème. Tout le monde s'est alors dispersé et rendez-vous a été pris pour cette date.