Manifestement, la météo se montre plus clémente avec l'Algérie cette année qui s'annonce plus prolifique dans l'apport pluviométrique. Le taux de remplissage des 13 ouvrages hydrauliques de barrages de la région ouest est à son plus haut niveau, depuis 3 ans. Les barrages qui alimentent la wilaya d'Oran sont remplis à des taux satisfaisants, à la faveur des dernières précipitations qui se sont abattues sur la région et de la neige sur les reliefs. Le taux de remplissage des barrages en exploitation à travers cette région a atteint 65%, selon la direction des Ressources en eaux de la wilaya d'Oran. Ces derniers jours, la région ouest a enregistré d'importantes chutes de pluie atteignant ou dépassant parfois 80 mm. Depuis le mois de septembre à ce jour, la pluviométrie a atteint 235 mm. Ces précipitations ont représenté un apport en eau de plus de 10 millions de m3. Ainsi, le volume des eaux stockées au barrage de Beni Bahdal a atteint quelque 36 millions de m3, soit 67% de sa capacité globale. Le barrage de Sidi El Abdli emmagasine 62 millions de m3 soit 65% de sa capacité. Le barrage Fergoug a stocké 212 millions de m3 soit un taux de remplissage de 62%. Merdjet Sidi Abed, 10 millions de m3. Oued Cheliff qui alimente le projet du MAO emmagasine 40 millions de m3 soit 80 % du taux de remplissage. Le barrage de Kerrada a stocké 42 millions de m3 soit 60% de sa capacité. Le volume global des eaux stockées dans ces barrages est de 418 millions de m3. Cette pluviométrie va se répercuter positivement sur la production agricole notamment les céréales. De leur côté, les nappes phréatiques ont aussi profité de ces précipitations et ont vu leur niveau de stockage en constante hausse, au fur et à mesure du ruissellement des eaux des oueds. Cette année reste relativement positive puisque en pareille saison, il y a deux ans, les ouvrages hydrauliques de l'ouest du pays, qui alimentent la ville d'Oran, étaient presque à sec. Toutefois cette situation n'avait aucune incidence sur l'approvisionnement en eau potable de la ville. La nouvelle stratégie du secteur de l'Hydraulique est basée sur le recours aux eaux non conventionnelles (dessalement de l'eau de mer -Kahrama et projet de la station El Mactâa-, déminéralisation des eaux saumâtres-Brédéah-) pour l'alimentation de la population. Le Plan directeur d'aménagement des ressources en eau de l'Oranie (PDAR) a ainsi tracé une nouvelle répartition des ressources en eau sur les wilayas de l'Ouest, lancée en 2010. Il a été ainsi décidé d'alimenter toute la wilaya d'Oran à partir des stations de dessalement de l'eau de mer, alors que les apports supplémentaires du mégaprojet Mostaganem -Arzew-Oran, baptisé MAO, seront affectés, selon les besoins, à d'autres villes de l'Oranie qui connaissent un déficit en matière d'eau. L'excédent en eau devra s'accroître d'ici 2020 pour atteindre 150 millions de m3/an, grâce à la réception, notamment, de la grande station de dessalement d'eau de mer d'El Mactâa, d'une capacité de 500.000 m3/jour.