Sur plus de 1500 communes seules quatre ont une fenêtre sur Internet. Et sur les 48 wilayas, 20 d'entre elles disposent de sites Web. Malgré une relative généralisation de l'Internet, les collectivités locales n'exploitent pas les TIC pour communiquer avec leurs administrés ni pour faire la promotion de leurs régions. Alger n'est plus présente sur la toile. Le plan «e-Algérie», débarrassé par la force des choses de l'échéance 2013, a encore beaucoup de chemin à parcourir. Seules quatre des 1541 communes en Algérie ont créé des sites Web pour communiquer et informer les citoyens de leurs collectivités. Il s'agit des Assemblées populaires communales (APC) de Feraoun «www.apc-feraoun.org» (à 50 Km du chef lieu de la wilaya de Bejaia), de Larbaa Nath Irathen «athirathen.org» (wilaya de Tizi Ouzou), des Eucalyptus «apceucalyptus.com» (wilaya d'Alger), et de Draa Kebila «apcdraakebila1907.asso-web.com» (wilaya de Sétif). Les sites des APC de Feraoun, Larbaa Nath Irathen (LNI) et Eucalyptus sont respectivement hébergés chez ServInt (USA) et ThePlanet.com Internet Services (USA) pour les deux derniers. Alors que celui de l'APC de Draa Kebila, réalisé sur une initiative personnelle d'un élu (du RCD), est sur un site d'hébergement gratuit «asso-web.com» (France), destiné aux associations. Les quatre sites Web ne respectent aucune charte de nommage. Le terme «APC» apparaît dans trois des sites (Feraoun, Eucalyptus, et Draa Kebila), pas dans celui de LNI. On trouve différentes rubriques dans les quatre liens d'APC. Certains fournissent des informations locales, les listes des élus, les activités, les téléchargements du journal officiel, lois, règlements, des formulaires administratifs (passeport, cartes d'identité, ) ainsi que des précisions sur les démarches administratives, les marchés publics (appels d'offres et avis d'attribution) et autres délibérations des Assemblées élues. Les sites Web les plus fournis sont incontestablement ceux de Larbaa Nath Irathen et des Eucalyptus. Ce dernier - le seul à être décliné en deux langues, arabe et français- offre aux administrés de la localité la possibilité de commander en ligne des documents d'état civil (extraits de naissance 12, de mariage et de décès). Quatre wilayas sur dix ont des vitrines Web Malgré leurs gros budgets de fonctionnement, à peine 20 wilayas (soit 41%) ont des sites Web. Il s'agit de Chlef, Batna, Bechar, Blida, Tébessa, Tiaret, Tizi Ouzou, Djelfa, Jijel, Skikda, Annaba, Constantine, M'Sila, El Bayadh, Bordj Bou Arreridj, Boumerdes, Tissemssilt, Naâma, Aïn Temouchent et Relizane. La capitale est totalement déconnectée. Elle régresse, puisque à l'époque du Gouvernorat du Grand Alger (GGA) elle disposait d'une plateforme Web. Si 12 des 20 sites Web de wilayas sont hébergés en Algérie avec un nom de domaine «.dz» (chez Djaweb ou au Cerist), les autres, qui sont adressés en «.com» (4) et en «.org» (4), sont hébergés en France, au Royaume-Uni, Allemagne, et aux USA. Nonobstant leur qualité technique, sur laquelle il faudra revenir un jour avec plus détails, l'écrasante majorité des sites ne respecte aucune charte de nommage commune, même pas celle désignée par le CERIST. Huit sites sont édités en arabe et en français (Chlef, Batna, Blida, Annaba, Constantine, M'Sila, BBA, Tissemssilt). Neuf sont totalement en français (Bechar, Tébessa, Tiaret, Tizi Ouzou, Jijel, Skikda, El Bayadh, Boumerdes, Naâma, Aïn Temouchent). Et deux utilisent uniquement la langue arabe (Jijel et Relizane). Comme pour les sites des quatre APC, cités plus haut, ceux des wilayas disponibles fournissent le même genre d'informations. A savoir les démarches administratives, les listes documents pour établir un passeport, une carte d'identité, un permis de conduire, un permis de construire, ainsi que des informations sur les réalisations et les projets en cours. Dans certains sites, comme celui de Bordj Bou Arreridj, publient les bilans des années écoulées.