En date du 11 septembre courant, les éboueurs de la commune de Guerrouaou firent une découverte macabre alors qu'ils déversaient le contenu du camion au CET de Soumaâ : ils découvrirent, au milieu des détritus, le cadavre d'un homme, âgé d'environ 60 ans, enroulé dans une vieille couverture. Une enquête fut alors initiée par la brigade de Gendarmerie de Guerrouaou après qu'elle fut avisée et les gendarmes, qui se sont fait aider de leurs collègues des services scientifiques, dépendant du groupement territorial de la wilaya de Blida ainsi que d'enquêteurs de la brigade de recherches. Sur place, les gendarmes découvrirent le cadavre d'un homme qui avait reçu plusieurs coups de couteau au thorax, des blessures au visage, à hauteur du cou et de la main ainsi que des traces de strangulation autour du cou. En outre, les bras étaient attachés à l'aide d'un fil électrique, de même que les jambes portaient des traces prouvant qu'elles avaient été également liées. Les enquêteurs purent, rapidement, déterminer le lieu d'où venait la benne à ordures, dans un quartier de Guerrouaou puis identifièrent le cadavre grâce à la fiche signalétique du dénommé M.A. 60 ans, déclaré disparu le 10 septembre par sa famille. Entre temps, l'un des fils de la victime s'est rendu à Guerrouaou, car son père l'avait déjà avisé qu'il s'y trouvait afin de rencontrer un client qui devait lui ramener une forte somme d'argent, et plus précisément devant le domicile d'un citoyen où la voiture de son père avait été remarquée. Comme il faisait nuit et que personne ne répondait quand il frappa à la porte de la maison, le fils, accompagné de plusieurs amis, décida de passer la nuit, sur les lieux, pour voir qui allait prendre le véhicule. En effet, et au matin, il virent le propriétaire de la maison, Ch. K. 37 ans, sortir et se diriger vers la voiture qu'il ouvrit à l'aide de clefs, comme si elle lui appartenait. Le fils et ses amis se ruèrent aussitôt sur lui, le rouèrent de coups et l'emmenèrent à la brigade de Gendarmerie. Le suspect déclara que c'est son ami Z.A. 39 ans qui lui avait remis la voiture. L'enquête continua de plus belle et les gendarmes, sur ordre du commandant du groupement de Gendarmerie de la wilaya de Blida firent appel à leurs collègues du laboratoire de police criminelle et scientifique, de Bouchaoui, pour déterminer si les traces de sang découvertes sur les vêtements de l'un des suspects ainsi que sur la banquette de la voiture, étaient celles de la victime. D'autres traces de sang ont, aussi, été découvertes sur un fauteuil et sur une chaussure de sport qui se trouvaient à l'intérieur d'une agence immobilière où les suspects et la victime, qui étaient amis et avaient les mêmes activités, se retrouvaient souvent. Les gendarmes découvrirent aussi, au même endroit, une grenade lacrymogène et un morceau de fil électrique identique à celui utilisé pour attacher la victime. Les résultats furent positifs et les suspects ne purent que reconnaitre leur forfait après que toutes les preuves aient été présentées. Ainsi, il s'est avéré que la victime, connu pour être un homme assez aisé, s'occupait d'activités immobilières, en compagnie des deux suspects et de leur complice, le propriétaire de l'agence immobilière. Toujours dans le cadre de l'enquête, les gendarmes procédèrent à une perquisition au domicile du principal suspect, le dénommé Z.A., et où ils découvrirent la somme de 6.200 DA, en faux billets de banque (200 et 1.000 DA) qui avaient été scannés à l'aide du micro-ordinateur qui se trouvait dans l'agence immobilière, en plus de mégots de cigarettes qui contenaient du kif traité. L'écheveau de cette scabreuse affaire, démêlé, les enquêteurs établirent que les dénommés Z.A. et R.I. s'étaient entendus pour tendre un piège à leur ami car ce dernier devait toucher la somme de plus de 2 milliards de centimes qu'un client auquel il avait vendu un morceau de terrain, allait lui rapporter. Ils mirent donc leur plan à exécution dès qu'ils furent sûrs que leur victime était en possession de l'argent et la tuèrent après l'avoir attachée et mise hors d'état de se défendre à l'aide de la grenade lacrymogène. Les trois suspects ont été présentés auprès du procureur de la République près le tribunal de Boufarik qui les plaça en détention préventive, sous les chefs d'inculpation de constitution de bande de malfaiteurs, meurtre avec préméditation, non dénonciation de crime, détention d'armes de type 5, détention et trafic de faux billets, détention et consommation de kif traité et complicité.