Une commission représentée par les services de la daïra de Boutlélis et de l'APC de Misserghine procède depuis plusieurs jours au recensement de toutes les habitations illicites implantées dans le quartier de Haï El Wiam à Misserghine. Les autorités locales veulent obtenir un chiffre détaillé sur les nouvelles extensions opérées ces derniers mois. Il s'agit de réactualiser le fichier de toutes les données relatives au bidonville de Haï El Wiam. La commission vérifie les données de l'enquête ménage effectuée en 2007. Le relogement des familles recensées en 2007 se fera dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Mais cette opération sera généralisée à toutes les communes relevant de la daïra de Boutlélis. Des instructions ont été données pour réactualiser les données et avoir un chiffre précis sur ces extensions anarchiques. Ce phénomène des constructions illicites, qui gangrène plusieurs villes du pays, ne peut trouver solution que dans le cadre de mesures fermes prises par le gouvernement pour contrecarrer cette «déstructuration» du tissu urbain. La commune de Misserghine a, en effet, bénéficié d'un quota supplémentaire de 350 logements sociaux en plus des 260 en cours de réalisation. Outre cette formule, un programme de 200 logements de type LPA est également prévu dans cette localité. Au niveau de la wilaya, 155 bidonvilles ont été recensés à travers les différentes communes. Ces nouvelles statistiques fournies par la direction de la programmation et du suivi du budget (ex-direction de la planification et de l'aménagement du territoire, DPAT) indiquent que 32 bidonvilles ont été recensés dans la commune d'Oran. Le plus grand nombre des constructions illicites a été recensé au niveau des communes de Sidi Chahmi, Es-Sénia et Haï Bouamama (ex-El Hassi). Il a été décidé de ne reloger que les familles recensées en 2007. Les autres occupants qui se sont installés au niveau des bidonvilles après 2007 ne sont pas concernés par les opérations de relogement. Ce groupement d'habitations, implanté dans sa majorité sur des terrains publics, voit de jour en jour sa superficie s'étendre par l'implantation de nouvelles demeures en tôle ou en matériaux de fortune.