Après deux jours de discussions avec le ministère de l'Education nationale, jeudi et samedi, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) a décidé, lors de la tenue, hier, de son conseil national en session extraordinaire, le gel de la grève, prévue aujourd'hui. Le mouvement de grève en question avait décidé à l'issue de la réunion extraordinaire du mois d'octobre dernier et durant laquelle l'Unpef avait brandi la menace de grève car considérant que la tutelle n'avait pas pris en charge toutes les revendications de ce syndicat. Mais à la veille du jour «J», le partenaire social semble revenir à de meilleurs sentiments du fait des résultats positifs de la réunion avec le ministère. Une réunion qui a apporté ses fruits, selon le représentant de l'Unpef à Oran puisque, dira-t-il, «la majorité de nos revendications ont été satisfaites. C'est suite à cette nouvelle donne que le conseil national a opté pour le gel du mouvement de grève». Le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, a rassuré hier, lors d'une conférence de presse organisée dans le cadre de la téléconférence avec les directions et commissions nationales de l'éducation, concernant «l'étude du dossier de la réforme du service public» que les différents dossiers du syndicat en question, soumis au dialogue, avancent de manière «très positive». Il s'est montré confiant, en prévoyant une décision d'annulation de la grève par l'Unpef. Il a également précisé que le dialogue avec les différents partenaires sociaux n'a jamais été rompu. Rappelons que dans la plateforme de revendications de l'Unpef et dans la lettre adressée au président de la République, le syndicat a réitéré sa demande «d'intégration de certaines catégories d'enseignants du cycle primaire et moyen dans des postes correspondant à leur profil, en application des lois et règlements et ce, sans condition, le traitement du dossier des corps communs et des travailleurs professionnels, ainsi que des agents de sécurité pour leur assurer une vie digne, l'abrogation de l'article 87 bis et le rejet de la revalorisation de 10%, le droit des adjoints de l'éducation à la promotion dans leur carrière et à leur intégration dans la catégorie 10 au lieu de la 8».