Le Conseil de la nation prend part à la session extraordinaire du PA sur la Palestine    Présentation du 1er numéro de la revue "Cinémathèque" à Alger    Saihi insiste sur le renforcement du travail durant le mois de Ramadhan    Affaire du match face au RS Berkane: le TAS donne gain de cause à l'USMA et annule la décision de la CAF    Le président de la République quitte l'Aéroport d'Annaba    Baddari reçoit le ministre des Affaires étrangères du Niger    Ramadhan: les horaires de travail des établissements éducatifs fixés    Football: création de dix nouvelles Ligues de wilayas    L'APN célèbre le double anniversaire de la création de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures    Décès de l'artiste Abdellah El Medjahri, un des piliers de la chanson bédouine    49e anniversaire de la proclamation de la RASD: un parcours riche en réalisations à tous les niveaux    ANP: élimination d'un terroriste et reddition d'un autre en une semaine    Distinction des lauréats de la 4e édition du Concours national de journalisme environnemental    L'Algérie exprime son étonnement face à des mesures de restrictions de circulation et d'accès au territoire français    Rebiga tient des rencontres avec plusieurs ministres et responsables nicaraguayens à Managua    Clôture des travaux de la première Assemblée générale ordinaire du CSJ pour 2025    Foot/ CAN-2026 féminine (éliminatoires/ 1er tour-retour) : l'Algérie domine le Soudan du Sud (3-0) et file au 2e et dernier tour    Maroc : La classe politique entre l'emprise de l'argent sale et la complicité du Makhzen    Ooredoo participe à la 2ème édition du salon ECSEL EXPO 2025    Les usines couvrent 42% des besoins du pays en eau potable    L'Assemblée générale de l'ONU a adopté le projet de résolution américain    Saihi reçoit une délégation du SNASFASP    Installation de la commission nationale de la protection des forêts pour l'année 2025    Le Parquet ouvre une enquête sur l'explosion dans l'enceinte du consulat russe    Le FBI et le Pentagone ne vont pas rendre compte au DOGE d'Elon Musk    Elargir l'accès des enfants de la diaspora aux opportunités d'enseignement selon le programme national    Un projet monumental aux portes des pyramides    Des trésors de La Mecque exposés à Bradford    Fidaï, compagnon de Fernand Iveton…    Le ministre de la Communication appelle la presse à faire preuve de professionnalisme    Les chaînes audiovisuelles appelées à présenter des programmes de qualité    Le football n'est plus football    Les Verts en stage de préparation à Fouka    Le ministre des Sports appelle la presse à faire front    Tindouf : Sonatrach accorde une aide de dix millions DA aux associations et clubs sportifs    Le président de la FIFA félicite Walid Sadi pour sa réélection à la tête de la FAF        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Abdelatif Benachenhou à l'IBS d'Oran : «Toutes les entreprises, y compris étrangères, sont subventionnées avec l'argent de l'Etat»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 07 - 12 - 2013

A l'aise parce que défait de toute obligation de réserve, décontracté, Abdelatif Benachenhou, l'ex-ministre des Finances, a donné une conférence au siège de l'IBS (International Business School) jeudi en fin d'après-midi.
Ayant choisi un thème vague, celui de «L'entreprise algérienne face à la mondialisation», le conférencier, ex-argentier du pays, s'est imposé une contrainte : ne pas verser dans les débats et les considérations politiques. Peine perdue, puisqu'il affirme, dès qu'il aborde la situation algérienne, qu'«il est difficile de cerner la réalité des entreprises algériennes, publiques ou privées». Et pour cause, «notre statistique est très faible», avance-t-il. Plus clairement, il lancera «l'ONS n'a pas suffisamment de moyens» pour pouvoir fournir des données fiables. A partir de ce constat, d'autres s'autorisent d'avancer une lecture très claire: le déficit de transparence conséquent au manque de performance de l'appareil chargé des statistiques est caractéristique des pays non démocratiques.
Benachenhou qui était dans les affaires, ne s'encombre pas de ce genre de considérations et s'emploie à trouver un biais pour contourner les défaillances de l'ONS. «La productivité, la compétitivité et la rentabilité sont les trois volets d'approche de l'entreprise algérienne», lancera-t-il. Il série 10 secteurs d'activité économique, à commencer par le secteur agricole. Son verdict, lui qui évite pour des raisons faciles à deviner de verser dans des polémiques politiques, ne souffre aucune ambiguïté, «le fruit d'une dizaine d'années d'effort pour relancer l'agriculture est parti dans les poches des spéculateurs». Il rappelle une réflexion du patron de la Banque Nationale Algérienne: «La production céréalière a marqué un bond cette année grâce notamment à la pluviométrie, mais ceci n'a pas empêché les prix de grimper de 25%». Benachenhou parlera de circuit de distribution déstructuré.
Attaquant l'analyse du secteur industriel privé, il dira que l'Etat subventionne «le coût du capital et l'énergie». Dans ce cadre, il lance que Sonatrach «offre de 6 à 7 milliards de $ comme cadeau aux Algériens». Sa sentence est sans appel : «Nous sommes dans une situation où toutes les entreprises, y compris étrangères, sont subventionnées avec l'argent de l'Etat». Benachenhou consacre une place particulière à Sonatrach dans son analyse. Il signalera que l'an dernier sa demande de prendre connaissance de l'audit de l'entreprise «a été mal prise». Il lancera que «la production de la valeur ajoutée a baissé de l'ordre de 22% depuis sept ans». Il estimera que la productivité de la première entreprise du pays est faible et décroissante, alors que sa compétitivité est moyenne et que son activité de RD (Recherche et développement) est faible. Soulevant «la mal gouvernance de cette entreprise», il remarquera que la saignée des ressources humaines qu'elle connaît ne fait que s'aggraver. Cependant, il reconnaîtra que la fiscalité à laquelle est soumise cette entreprise est la plus exigeante par rapport au reste des entreprises. «Je suis de ceux qui estiment très souhaitable d'ouvrir un débat sur la fiscalité de Sonatrach», tonnera-t-il.
Lors des débats, le conférencier s'est expliqué sur certaines questions. Il a notamment plaidé pour l'envoi des jeunes Algériennes et Algériens aux centres de formation au lieu et à la place des universités, «puisque des diplômés se retrouvent chauffeurs de taxi», ironise-t-il.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.