L'idée ne date pas d'aujourd'hui et c'est un décret ministériel datant de 2003 portant création et organisation des services de l'hospitalisation à domicile qui l'a institutionnalisée et elle existe dans les statuts des Etablissements publics de santé. Mais à Birtraria, dans la région d'Alger, l'activité avait été lancée en 1999 dans le secteur sanitaire. Et le service de médecine interne du CHU de Constantine du professeur Roula a commencé également cette prestation en 2006. «Et aujourd'hui, nous a déclaré hier le docteur Bouchagour Omar, nous avons profité du lancement de cette activité au niveau de l'EPH d'El-Khroub pour inviter justement les professeurs Brouri et Kadri du CHU de Birtraria, ainsi que le professeur Roula du CHU de Constantine, pour nous parler de leurs expériences respectives dans le domaine de l'hospitalisation à domicile. Et nous avons justement présenté la création de la nouvelle unité au niveau de notre EPH». Et ce praticien d'expliquer la mission de cette nouvelle entité sanitaire qui consiste dans la prise en charge de certains patients dont le transport à l'hôpital est un peu difficile. Et sur proposition de leurs médecins traitants, ils feront l'objet d'une hospitalisation à domicile. Dans ce cadre, le médecin coordinateur, qui n'est autre que le docteur Bouchagour, prend attache avec le médecin traitant du malade pour lui proposer et le traitement et la durée de celui-ci. «Nous envoyons d'abord une assistance sociale pour faire un état des lieux, explique encore notre interlocuteur, interroger les parents pour savoir s'ils sont d'accord pour la prise en charge du malade à domicile, le malade aussi s'il désire être soigné entouré des siens, et à ce moment, on le prendra en charge». L'équipe médicale est composée d'une infirmière, de deux psychologues et deux kinésithérapeutes, un médecin et une assistante sociale et est dotée d'une ambulance spéciale. Et chacun dans son domaine prendra en charge le malade. Aussi, si l'équipe voit que la maladie du patient évolue très mal, attache est prise avec le médecin traitant pour une éventuelle hospitalisation à l'EPH. Cette méthode a beaucoup d'avantages. Pour les malades opérés, par exemple, et qui habitent dans des appartements situés à des étages supérieurs, au lieu qu'ils se rendent chaque fois à l'hôpital pour changer le pansement, ce sera à l'hôpital d'aller vers lui et cela lui évitera beaucoup de fatigue. Et là, tout le monde est gagnant, estime le docteur Bouchagour : il y aura un lit libre à l'hôpital et le malade et son éventuel accompagnateur servant de garde-malade pourront éviter le risque de maladies nosocomiales dont les germes existent toujours au niveau de l'hôpital. L'hospitalisation à domicile pourra concerner aussi les médecins libéraux. Lors de la journée d'étude d'hier, une brochure a été remise aux nombreux participants ainsi qu'aux membres des associations qui y ont participé pour leur donner des informations pratiques sur le fonctionnement de cette nouvelle unité sanitaire.