Le dossier des commerçants informels du quartier de M'dina J'dida recensés, dans le cadre de la réorganisation de l'activité commerciale, a été remis à la tutelle, notamment les services de la daïra d'Oran. Quelque 1.129 dossiers de commerçants informels ont été déposés à la division des Activités économiques (DAE) de l'APC d'Oran. Cette première tranche concerne les ruelles et l'ensemble des artères ayant fait l'objet de vastes opérations d'éradication du marché informel. La division des Activités économiques avait sollicité le collectif pour s'organiser en désignant un représentant par ruelle. Les représentants ont pour mission de prendre attache avec l'ensemble des commerçants concernés par cette opération d'éradication et de constituer des dossiers qu'ils ont déposés, par la suite à la DAE. Une lueur d'espoir pour de nombreux vendeurs ambulants qui, depuis le démantèlement des baraques et l'éradication de l'informel, se soient retrouvés, du jour au lendemain, sans emploi et sans revenu. Les autorités locales envisagent, selon des sources proches de la wilaya, la réorganisation de l'activité, en procédant, dans un premier temps, à l'insertion des ambulants qui activaient déjà dans ces ruelles. Une réunion regroupant les délégués ou les représentants des commerçants, avec le chef de daïra, le maire et le responsable des Activités économiques, a été tenue, afin de ficeler le dossier de ces vendeurs informels. La wilaya a prévu, dans ce cadre, la réhabilitation du quartier en procédant à des travaux sur plusieurs phases. Eu égard à l'exiguïté et à l'encombrement de l'endroit, un plan d'intervention, minutieusement étudié, sera lancé dans le cadre de ce projet que le wali d'Oran qualifie d'opération de grande ampleur. Une fiche technique, détaillant les travaux, a été, également, élaborée. Il est question de revêtement de chaussées, de réfection de la voirie et de l'éclairage public, en plus d'actions visant à préserver cette artère commerçante, véritable mémoire pour les Oranais. Mais ces travaux ne seront lancés qu'une fois le marché informel éradiqué. La seconde phase de l'opération de lutte contre le marché informel n'a pas encore été fixée. Avec l'éradication du commerce informel et la récupération de nombreux espaces publics, les autorités locales veulent, désormais, réorganiser l'activité commerciale et, surtout, inciter les commerçants à préserver l'environnement, dans un cadre concurrentiel édicté par la loi. Dans le même sillage, 14 marchés de proximité sont, également, prévus à travers plusieurs localités dont El Barki, El Kerma, Sidi Chahmi, Aïn El Bia, Boutlélis, Ain El Türck, El Braya, Arzew, entre autres. Après la réalisation de 6 marchés de proximité dont 2 à Hai Yasmine, 1 à l'USTO, 2 autres à Belgaid et 1 autre à Es-Seddikia, les autorités locales veulent adopter le même concept à d'autres zones.