Une centaine de jeunes, en colère, dans la commune d'Adrar ont fermé, hier matin, tous les accès au centre-ville pour protester contre le problème du débordement des eaux usées, dans leurs domiciles et dans les rues de leurs quartiers. Pneus brûlés, blocs de pierre et même des portes arrachées de quelques établissements, ont été utilisés pour bloquer les routes, notamment près du CEM Hibaoui, où l'accès au centre-ville a été fermé dans les quartiers 400 logements', la rue de Bouda, rue des 90 logements', la rue cité Graoui. Tous ces quartiers entourent le centre-ville, ce qui a créé un sérieux problème pour y accéder ou en sortir, ou pour aller au marché des fruits et légumes et fruits. D'autant plus que ce mouvement de protestation a coïncidé avec le week-end. Un dispositif a été mis en place par les forces de sécurité mobilisées près de la Sûreté et du siège de la wilaya. Les jeunes protestataires, pour leur part, affirment que la vie est devenue impossible, dans des habitations envahies par les eaux usées. Et d'ajouter que cette situation n'est pas, sans danger, pour la santé des occupants de ces habitations. D'où le recours à ce mouvement de protestation qui était la seule façon de se faire entendre, du moment que les responsables concernés avaient été informés de la situation et que leurs doléances sont restées sans écho, affirment nos interlocuteurs, rencontrés au carrefour, près de la rue de Bouda. Le problème du débordement des eaux usées touche plusieurs quartiers notamment la cité 90 logements', 400 logements', 50 logements', 68 logements', et la cité Agraoui. Les eaux usées sont déversées à ciel ouvert dans les rues de la ville d'Adrar, ce qui n'est pas sans constituer un véritable danger sur la santé des citoyens, confrontés à la prolifération des moustiques et aux odeurs nauséabondes qui s'y dégagent. Les jeunes protestataires ont réclamé la présence du wali, sur les lieux, pour constater de visu les désagréments auxquels sont confrontés les habitants de ces quartiers de la ville d'Adrar, indiquent leurs représentants. En début d'après-midi, les protestataires campaient toujours sur leur position, les tentatives des responsables locaux pour les faire revenir à de meilleurs sentiments ont été vaines.