Des dizaines de familles habitant le vieux quartier Edderb ont bloqué, hier, la circulation au niveau de la place du 1er-Novembre (ex-place d'Armes) et la place Valero en plein centre-ville. Ces familles ont engagé cette action pour protester contre le retard accusé dans la distribution de logements destinés aux habitants de ce quartier qui tombe en ruine. D'ailleurs, lors des dernières pluies, plusieurs effondrements ont été signalés. «Nous détenons des arrêtés de pré-affectation depuis janvier 2012 et au lieu de nous reloger, on distribue des habitations à des familles qui ne vivent pas dans les conditions que nous subissons. Pourquoi s'acharner à vouloir reloger les habitants de Batimate Taliane alors qu'ils vivent dans des appartements sûrs, spacieux et confortables. L'argument de la présence d'amiante dans leurs habitations ne tient pas la route car plusieurs sites à Oran contiennent ce matériau de construction et on ne s'est pas empressé de les raser. De qui se moque-t-on ? Les spéculateurs fonciers salivent à l'idée d'accaparer l'assiette sur laquelle est construite cette cité et pour ce faire, on veut reloger ses habitants et nous laisser, nous, dans des habitations qui menacent de s'effondrer à tout moment, diront des habitants rencontrés devant les barrages qui fermaient les accès de la place du 1er-Novembre. En début d'après-midi, les protestataires campaient sur leur position. Dans la même journée, les habitants de la cité Kara dans la commune d'Es-Senia sont sortis également dans la rue pour protester contre le laxisme des responsables locaux qui ont abandonné la cité à son triste sort. «L'eau a inondé des habitations et nos routes sont impraticables. Ça ne peut plus durer, il faut que ces responsables partent car ils ont failli», diront des habitants.