La situation de l'épineuse équation du bidonville de Oued EnNamous, à Remchi, est en passe de connaître un dénouement heureux pour éradiquer totalement l'habitat précaire de près de 500 familles. En tous cas, c'est ce qui nous a été indiqué hier par le chef de la daïra de Remchi, M. Merine Mohamed. Pour rappel, des dizaines de familles de ce bidonville ont exprimé récemment leur mécontentement devant les autorités locales. Leurs doléances ont aussitôt été prises en charge par le chef de la daïra qui, il faut le dire, a hérité d'une véritable bombe à retardement difficile à manipuler. Des séances d'audience ont duré jusque tard dans la soirée. « Une étude de restructuration de ce site a été confiée à un bureau d'études de l'URBAT. Ces dizaines de familles vivant dans des habitats insalubres et gourbis peuvent faire le choix entre le recasement dans des logements neufs ou l'aide financière de 70 millions de centimes pour bâtir leurs habitats ruraux sous formes de lotissements », a expliqué à notre rédaction M. Merine Mohamed. Ces solutions pratiques viennent, selon lui, rassurer les habitants de Oued En-Namous qui se plaignaient depuis des années des conditions inacceptables dans lesquelles ils vivent. Soulignons dans ce contexte que les programmes de logements initiés par les pouvoirs publics dans les années 70, 80 et 90 pour remédier à la problématique de l'habitat précaire dans la ville de Remchi n'ont pas donné preuve d'efficacité, du fait de l'exode rural massif enregistré durant ces périodes. En effet, des centaines de citoyens ont été contraints de recourir à tous les expédients pour se procurer un toit. Pour d'autres, le choix est restreint: construire un gourbi dans un lit d'oued, dans une EAC ou EAI, sur des terres domaniales, voire à l'intérieur des forêts limitrophes. Les exemples de ce genre sont légion. Par ailleurs, notre interlocuteur a fait savoir que les enquêtes préliminaires des 263 logements sociaux qui ont été effectuées par les services de l'OPGI, CNL, Conservation foncière des hypothèques et de la daïra, ont été achevées. « Leur affichage se fera incessamment », a-t-il notamment souligné.