Ambiance bon enfant depuis le 12 avril dernier au consulat général d'Algérie à Montréal. Deux bureaux de vote ont été aménagés dans l'enceinte même de la représentation consulaire. Tout le personnel veille au grain, y compris des responsables omniprésents pour assurer sérénité et transparence. Dès son arrivée, l'électeur est pris en charge pour la vérification de la carte de vote et/ou la carte consulaire d'immatriculation. Moins d'une minute, et le tour est joué pour permettre au citoyen de se présenter devant les scrutateurs afin de disposer d'une enveloppe et des six bulletins des candidats placés par ordre alphabétique sur une table, entre l'isoloir et l'urne. A côté, d'autres scrutateurs pour la vérification sur la liste électorale avant de glisser dans l'urne l'enveloppe contenant le bulletin du candidat choisi. L'index dans l'encrier puis sur la liste des inscrits, et au revoir ! Preuve indélébile de participation. Quelle facilité ! Et quelle sérénité ! Sans brouhaha, sans chicane. Si à l'intérieur, tout baignait dans l'huile avec à chacun ses responsabilités, à l'extérieur du consulat non plus aucune manifestation en ce mardi après-midi. Le calme, loin des bruits de la ville sous une pluie battante en attendant la neige annoncée en soirée. Voilà pour l'ambiance. Côté participation, des sources sûres affirment qu'on ne se bousculait certes pas devant les urnes mais le nombre des participants durant les trois premiers jours est très appréciable, à 48 heures de la clôture des bureaux de vote de Montréal et celui organisé à Ottawa dans les locaux des services consulaires. Donc au total, ce sont deux bureaux de vote qui reçoivent les électeurs. Oui, c'est insuffisant. Mais la législation canadienne ne permet plus des opérations de vote en dehors des représentations diplomatiques et consulaires. Pour compenser ce strict minimum des bureaux, le vote par procuration a été également très large jusqu'à présent. Surtout quand on sait que le Canada, de l'Atlantique au Pacifique, fait 5.500 kilomètres. Ce n'est vraiment pas une petite trotte. Mais le fait que les Algériens sont plutôt concentrés dans la province du Québec, les organisateurs pensent s'en sortir haut la main. Pas moins de 70.000 électeurs sont officiellement inscrits, soit quelque 250 de plus par rapport aux élections nationales précédentes, avec la mise à jour des listes électorales. «L'important, c'est de tout faire pour permettre à un maximum d'électeurs d'accomplir leur devoir», souligne le consul adjoint, Chabane Berdja. Il y a quelques années, les Algériens avaient également la possibilité de voter par correspondance. Ce n'est plus le cas. Imaginez un petit instant toute l'étendue du Canada qui va de l'Atlantique au Pacifique, du Nouveau Brunswick à l'est, à la Colombie britannique à l'ouest. Nord-sud, cela va de la frontière avec l'Alaska au nord, jusqu'à la frontière avec les Etats-Unis au sud. Les Etats-Unis où le vote, là aussi, a commencé le 12 avril. De son côté, le consul général Amara est catégorique: «rien n'est laissé au hasard. Tout est mis en œuvre pour que les élections se déroulent dans les meilleures conditions». Les opérations de vote ne sont pas passées inaperçues sur les grandes chaînes canadiennes de télévision, principalement sur le canal de Radio Canada dès le deuxième jour du scrutin à l'étranger, avec une reprise d'un reportage de France 2 complété par une déclaration du consul général à Montréal.