Comme déjà annoncé, c'est demain que la wilaya d'Oran aura à exposer et à plaider ses propositions budgétaires d'équipement, pour l'exercice 2015, lors des séances d'arbitrage devant la direction générale du Budget (DGB), relevant du ministère des Finances, a-t-on confirmé, hier, auprès du directeur de la Programmation et du Suivi budgétaire (ex-DPAT) de la wilaya. A cet effet, le secrétaire général de la wilaya, M. Filali Abdelghani, sera à la tête d'une équipe, composée des directeurs locaux des différents secteurs, qui se déplacera, à Alger, dans le cadre de cette mission. Interrogé, à ce propos par « Le Quotidien d'Oran », en marge d'une récente visite d'inspection, à travers différents chantiers, le wali d'Oran, M. Zâalane Abdelghani, a confirmé que la wilaya avait, déjà, finalisé et ficelé son document de propositions qu'elle devait transmettre au ministère des Finances et en plaider le contenu, devant les instances concernées, le 8 mai. Le wali, on s'en rappelle, avait tenu, il y a quelques jours, une réunion à l'hémicycle, pour passer au peigne fin, les propositions des différents secteurs, au titre du budget d'équipement 2015. Objectif de cette démarche : améliorer et rationaliser la nomenclature des opérations sollicitées, en termes de priorité, par ordre d'importance, d'urgence et de concordance avec le Plan général de développement de la collectivité. Ainsi, il a été procédé, dans certains cas, à un réaménagement partiel de l'ordre de priorités suggéré, initialement, par le responsable du secteur concerné en raison d'une «priorisation» mal étudiée, dans d'autres cas, à une suppression de propositions de projets «qui peuvent attendre». Il importe de rappeler que cette démarche intervenait suite à la note d'orientation (sur les dépenses à engager dans l'année budgétaire à venir, uniquement du volet équipement), reçue par la wilaya d'Oran, à l'instar de toutes les autres wilayas du pays, de la part de la DGB, comme procédure, précédant la phase des arbitrages budgétaires. Les résultats de ces discussions seront, ainsi, synthétisés dans «la note de présentation des aspects budgétaires», avant le 30 juin, qui sert de base au ministre des Finances, pour le second round des arbitrages budgétaires, sous forme de conseils interministériels présidés par le Premier ministre. Ces conseils sont organisés, généralement, au mois de juillet. Une fois les travaux d'arbitrage achevés, le ministre des Finances engage, auprès de ses services, les travaux de synthèse budgétaire, en prenant, en compte les résultats des arbitrages avec les ministères sectoriels et les wilayas. L'avant-projet de loi de finances est déposé, par la suite, auprès des services du Premier ministre qui fixe la date d'examen du projet de loi de finances, en réunion du gouvernement. «Voici, pour schématiser, la ligne de conduite à tenir, pour tout responsable. Si on se trouve devant un dilemme entre un programme neuf et le parachèvement d'un ancien projet, il faut choisir le parachèvement. Il faut assainir, accomplir ce qu'on a. C'est la priorité. C'est aussi le mot d'ordre donné à l'équipe qui se déplacera à Alger, le 8 mai, et qui sera menée par notre SG. Ce sont là, même, l'esprit et la lettre de la note qui nous est parvenue de la DGF, objet de cette réunion, laquelle «priorise» l'achèvement des programmes, déjà inscrits, sur la consolidation des programmes par de nouvelles opérations», avait insisté le wali devant les directeurs de secteurs. Une orientation qui sera, à l'origine de beaucoup de propositions formulées par presque tous les secteurs, portant sur une demande de réajustement de l'AP, c'est-à-dire une réévaluation (demande d'un avenant) du coût du projet, estimé au départ, pour achever ou relancer des opérations en souffrance.