En marge de la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, une journée d'information et de sensibilisation a été organisée ce jeudi au complexe thermal de Hammam-Bouhadjar. Outre des représentants du mouvement associatif et d'ONG, des cadres des inspections du travail de 6 wilayas (Mostaganem, Oran, Sidi Bel Abbes, Mascara, Tlemcen et Aïn-Temouchent) y ont pris part. Les organisateurs de cette rencontre, chapeautée par l'inspection régionale du travail d'Oran, ont bien voulu impliquer les parents dans la lutte contre ce phénomène en sensible augmentation ainsi que d'autres institutions concernées par la prise en charge des enfants, notamment ceux en échec scolaire. Plusieurs interventions ont été programmées durant cette journée sous le thème «Etendre la protection sociale, éliminer le travail des enfants». Pour l'occasion, le directeur régional du travail, Mohamed Bendid, a dressé un constat sur l'exploitation des enfants dans notre pays et dans le monde. Selon lui, le phénomène aurait diverses causes : la déperdition scolaire, la condition sociale précaire des familles, les traditions et autres. La sensibilisation des jeunes scouts serait aussi donc la stratégie appropriée pour une lutte plus efficace contre ce phénomène. On sait qu'un grand nombre d'enfants sont impliqués dans le travail domestique, rémunéré ou non, chez un tiers ou un employeur. Ces enfants sont particulièrement vulnérables. Leur travail est souvent méconnu du grand public, ils peuvent se trouver isolés et travailler loin du foyer familial. Les mauvais traitements qui leur sont infligés dans le travail domestique sont beaucoup trop courants. Quant à Mme Missaoui Farida, inspectrice principale en chef du travail de la wilaya de Aïn-Temouchent, elle a appelé à doubler d'efforts sur le terrain pour améliorer et étendre la protection sociale plus particulièrement chez les groupes d'enfants vulnérables. Cependant, nombreux sont aujourd'hui ces enfants qui sont versés dans le commerce informel, comme c'est dans la plupart des cas à Aïn-Temouchent, donc incontrôlables, a commenté l'autre cadre du travail à Aïn-Temouchent, Riazzi Mohamed. Enfin, à retenir, ce débat plein d'enseignements qui a suivi les communications.