L'état civil va être passé au peigne pour une véritable cure de remise en forme afin que le citoyen se retrouve dans les méandres des nombreux services sans pour autant que le climat soit sain, doté d'une image sérieuse pour un travail judicieux et sensé. A priori, c'est une excellente idée que celle d'instituer un numéro national à vie pour chaque Algérien où qu'il se trouve à la seule condition que son attribution soit bien ficelée au départ. Sinon, l'idée, oh ! combien claire, risque de se transformer en véritable calvaire et l'initiative en un château de cartes. Tout l'édifice risque de s'écrouler entraînant dans la foulée les anciens documents administratifs. Un simple piratage du fichier national et revoici la galère à plus grande échelle encore. Dans certains pays, la question a été réglée il y a des décennies. Bien que fortes de leur expérience, il n'empêche que certaines institutions se font hacker. Et le vol de données personnelles, sans être fréquent, est vite décelé et la situation vite remise sur rails. Au Canada, par exemple, chaque citoyen est identifié en une fraction de seconde, grâce au Numéro d'assurance sociale à neuf chiffres. N'importe quelle institution officielle peut avoir accès au dossier de la personne ciblée et étaler son pedigree avec les bons points et les mauvais points. Tout y est. Ce numéro à vie est très souvent demandé, parfois même exigé, que ce soit pour un emploi, un compte bancaire ou autre. Le NAS est la pièce maîtresse et le premier chiffre représente la situation de la personne. Par exemple, sans le NAS, il est matériellement impossible de travailler. Et donc aucune déclaration d'impôts n'est possible. Et donc, le concerné est partout dans la nature et nulle part, en même temps. Le NAS est également le critère de base pour l'obtention de la carte de l'assurance maladie, délivrée par la RAMQ (Régie de l'assurance maladie du Québec), l'équivalent de la CNAS, et prétendre ainsi aux soins gratuits ainsi que la réduction sur les achats de médicaments prescrits. Le permis de conduire, lui aussi, pèse lourd sur la balance. Un autre document qui n'est délivré qu'une fois dans la vie du citoyen. Le certificat de naissance et/ou le baptistère, l'équivalent de l'extrait d'acte de naissance. Et enfin, le passeport biométrique valable pour une dizaine d'années. La vie pourrait paraître ardue avec toutes ces pièces d'identité. Mais dans la pratique, rien de plus simple à vivre et cela devient un automatisme bien que ces pièces d'identité ne soient pas exhibées à tout bout de champ tellement c'est rodé au quart de tour. Tout le monde trouve son compte tant et aussi longtemps que les données sont intelligemment stockées, préservées, protégées. Même à l'étranger, le Canadien peut être assisté par les autorités consulaires et diplomatiques. Il suffit de se faire connaître par le numéro à neuf chiffres ! Ingénieux !