L'Afrique est à Washington de A à Z, de l'Algérie à la Zambie, pour discuter affaires et sécurité. Et voilà qu'un autre sujet s'est imposé. Celui du virus Ebola, en Afrique de l'Ouest. Ce qui saute aux yeux dès le premier jour du sommet USA-Afrique, c'est la détermination des Américains d'avoir un plus dans tous les domaines, à commencer par une augmentation en matière des échanges commerciaux. Mais cela ne colle pas, dit-on, s'il n'y a pas plus de démocratie tous azimuts pour finalement mieux lutter ensemble contre les fléaux de la société du 21e siècle. Finalement, le sommet de Washington Amérique-Afrique regroupe les représentants de 49 pays. Il n'a pas eu d'autres choix que de s'adapter à la situation nouvelle que vivent particulièrement quatre pays avec le virus Ebola. La deuxième raison réside dans le fait que les Etats-Unis ont accueilli un médecin porteur du virus. De fait, une bonne partie de la première journée est dominée par cette question et surtout par la réponse à cette question pour un tant soit peu soulager la Sierra Leone, le Nigeria et la Guinée ou encore le Libéria, en Afrique de l'Ouest qui compte déjà presque 900 morts. Mais «le point d'orgue de cette rencontre, ô combien attendu par les uns et les autres, est sans conteste le grand dîner d'hier mardi à la Maison-Blanche, qui devrait permettre à Barack Obama d'« ouvrir un nouveau chapitre dans la relation entre les Etats-Unis et l'Afrique », selon le vœu formulé il y a un an en Afrique du Sud». Avec tout ce branle-bas de combat en direction des Africains, les USA ne semblent pas s'intéresser beaucoup au continent, sauf lors des périodes de crise. Et apparemment, il est grand temps de renverser la vapeur avec un partenariat plus consistant. Cette session abordera les questions liées à la sécurité régionale et comprendra un examen des nouvelles approches susceptibles de contribuer à faire face aux défis du maintien de la paix dans le continent africain. Les Etats-Unis comptent aussi annoncer un milliard de dollars en contrats dans divers secteurs, entre autres, agricoles et énergétiques. Le président espère ainsi tisser des liens économiques plus solides entre les Etats-Unis et l'Afrique. Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de Développement, croit que ce sommet est un symbole de la transformation des relations entre les Etats-Unis et l'Afrique qui s'est produite au cours des dernières années. L'ordre du jour s'avère donc très chargé. Mais cela n'empêche pas Abdelmalek Sellal d'avoir toute une série de rencontres avec différents responsables américains pour jeter les bases d'une coopération plus poussée dans plusieurs domaines et principalement les énergies. Jeudi, le Premier ministre s'entretiendra avec le secrétaire américain à l'Energie, Ernest Moniz, qui a déjà effectué une visite de travail en Algérie en juin dernier. Le suivant ne sera que le grand patron du groupe pétrolier américain Anadarko qui exploite en partenariat avec la Sonatrach les grands gisements du bassin de Berkine à Illizi. Général Electricité est également dans l'agenda du Premier ministre. Ce groupe a décroché en 2013 un contrat de 2,2 milliards de dollars pour réaliser en Algérie six centrales électriques et un complexe de production de turbines à gaz. Deux autres rencontres auront lieu avec les PDG des groupes AGCO, Product & Chemicals et Varian et enfin avec la secrétaire américaine au Commerce, Penny Pritzker. C'est dire que le séjour de la délégation algérienne au sommet USA-Afrique de Washington est un véritable marathon pour étoffer les relations algéro-américaines. Il en est de même d'ailleurs avec les autres délégations présentes à ce sommet. Le sommet de la grande chance.