Annoncée juste après la fête de l'Aïd El-Fitr, la délocalisation de la gare routière des Castors est toujours en instance. Les avis divergent quant au choix définitif des stations qui ont été désignées pour abriter les transporteurs et les chauffeurs de taxis. En effet, ce transfert devait s'effectuer au courant du mois de juillet et a été reporté pour après la fête de l'Aïd afin de ne pas pénaliser les usagers et entraver l'activité en question. Mais depuis, rien n'a été décidé malgré la délibération des membres de l'APC d'Oran et l'arrêté du wali d'Oran. Pour le Syndicat national des transporteurs et des marchandises (SNTT) de la wilaya d'Oran et à sa tête M. Bouadjmi, la nécessité de réunir toutes les conditions pour que les sites choisis répondent aux normes en vigueur est indispensable et s'impose d'office pour que ce transfert se fasse dans les conditions requises. Les gares choisies doivent disposer de toutes les commodités et être situées dans le périmètre de la commune d'Oran, ce qui évitera d'éventuels problèmes pouvant survenir dans l'avenir. En vérité, les syndicats veulent éviter un transfert précipité et exigent que l'opération soit étudiée afin d'éviter les désagréments aux opérateurs. Depuis, la fermeture de cette gare est restée lettre morte, alors qu'elle doit être évacuée de tous les exploitants : transporteurs de bus et chauffeurs de taxis. Les exploitants ont été recensés et ont fait l'objet de plusieurs mises en demeure. La commune d'Oran avait, pour rappel, adressé des mises en demeure à une vingtaine d'exploitants de kiosques pour l'évacuation des lieux. La proximité de la gare des Castors avec un établissement secondaire et son emplacement en plein centre urbain ont contraint les services de l'APC à songer à un nouveau site afin d'éviter les désagréments occasionnés en matière de pollution et de stationnement. Le site actuel ne peut contenir tout ce parc automobile, d'où l'urgence de procéder à un transfert et un réaménagement du terrain, selon certains habitants. Ceux-ci ont toujours dénoncé les nuisances sur l'environnement et les accidents engendrés par les embouteillages à cet endroit. Le stationnement anarchique de certains camions et véhicules au niveau de l'intersection qui mène à ce quartier est toujours mal vécu par les riverains. Il a fallu l'installation de véhicules de la police pour réguler le trafic routier et éviter les accidents et les embouteillages. En attendant le feu vert du wali d'Oran pour mettre en application cet arrêté de fermeture, trois gares ont été désignées pour abriter les bus et les taxis. Il s'agit de la gare d'El Morchid pour les taxis inter-wilayas reliant Oran aux wilayas de Chlef, Alger, Tizi Ouzou et Blida. La gare de l'USTO a été désignée pour les bus extra-muros à l'exemple d'Arzew et de Gdyel, alors que celle d'El Barki pour les destinations Oran-Sig et Oran-Oued Tlélat. La première phase devra viser, selon le président de la CCT, la délocalisation alors que la seconde étape sera axée sur la délocalisation des exploitants des kiosques vers d'autres sites. Ceux-ci seront transférés vers de nouveaux kiosques situés dans les alentours de la gare, a noté notre interlocuteur. Une fois l'opération achevée, la gare sera fermée et les travaux de réaménagement vont permettre de transformer cette assiette en un complexe sportif, notamment une piscine olympique.