Trois familles vivant dans une habitation vétuste située au 6, rue Cheikh Abdelbaki Benziane dans le quartier de Kouchet El Djir sont encore sous le choc, après l'effondrement partiel, survenu dans la nuit de jeudi à vendredi, du plafond d'une pièce qui abritait une famille composée de six membres. L'incident s'est produit en une fraction de seconde, lorsque la famille se trouvait à l'extérieur, dans un minuscule patio en train de dîner. Fort heureusement, aucune victime n'a été déplorée, à l'exception de dégâts importants. Les trois familles se sentent toujours en danger de mort, puisque l'habitation se trouve dans un état de péril et rien n'a été fait, malgré les promesses des responsables, indique un père de famille dont les enfants ont été sauvés d'une mort certaine. Paniqués et ayant pour mémoire le dernier effondrement de Bel Air qui a fait, pour rappel, quatre morts, les sinistrés ont lancé, hier, un appel pressant au wali d'Oran pour qu'une commission soit dépêchée sur les lieux et inspecter de visu l'état de péril dans lequel se trouve cette bâtisse. Située dans une ruelle étroite, cette habitation risque de s'écrouler complètement à tout instant, mettant en danger à la fois les familles et les passants. Pour éviter que l'autre partie du mur s'écroule, les sinistrés ont passé, hier, la nuit dehors par crainte d'être ensevelis sous les décombres. Sur place et à l'intérieur des petites pièces, tout indique que le pire est à venir, compte tenu des murs effrités, des odeurs d'humidité et des toits lézardés. Les différents rapports de la protection civile sont formels, précise-t-on. « Ils nous ont demandé à nous et aux autres occupants d'évacuer les lieux », ajoutent les concernés. Livrés à eux-mêmes, ces sinistrés appréhendent le pire à l'approche de l'hiver. Une commission a été dépêchée, il y a quelques années, pour le recensement des occupants, mais rien n'a été fait pour ces familles. Les sinistrés ont demandé, hier, leur relogement pour les mettre à l'abri du danger.