Les trois familles de l'immeuble vétuste situé au 8, rue Toula Ali Allal, dans le quartier de M'dina Jdida, juste en face de la mosquée de la zaouïa Alaouiya, sont encore sous le choc après l'effondrement, avant-hier, de la cage d'escalier. Deux mois auparavant, c'est le plafond d'un appartement d'une pièce située au premier étage qui s'est écroulé, laissant le champ libre aux eaux de pluie et autres débris. Paniqués, les sinistrés ont exprimé leur désarroi face à la détérioration de leurs conditions de vie. En effet, sur place, rien ne rassure. Tout est en ruine et les infiltrations d'eaux de pluie ont endommagé tous les murs et les piliers de cette bâtisse vétuste. Le pire risque de se produire, clame une mère de famille . Celle-ci affirme que le danger plane sur son appartement en raison des fissures qui parsèment le mur qui longe la pièce mitoyenne, dont le toit s'est également effondré. Prise de panique, cette famille nombreuse a dû emballer tous ses objets pour élire domicile dans une minuscule cuisine, dans l'espoir d'éviter tout danger notamment à des enfants en bas âge. Sur le même palier, c'est une autre famille qui endure les mêmes conditions, avec cette fois-ci un adolescent malade en raison des odeurs que dégagent ces infiltrations d'eau. Ils sont huit personnes à vivre dans une pièce humide et dont les murs sont complètement lézardés. Au danger des multiples fissures viennent s'ajouter les crevasses qui envahissent les planchers. Même les sanitaires collectifs n'ont pas été épargnés par ces effondrements partiels, explique-t-on. Au rez-de-chaussée, c'est une autre victime qui raconte son désespoir quant aux démarches entreprises pour faire aboutir leurs revendications. «Nous avons déposé nos dossiers et une commission a été dépêchée sur les lieux pour inspecter de visu les dégâts, mais rien n'a été fait malgré l'arrêté de péril qui est en notre possession», explique ce père de famille. Ainsi, livrés à eux-mêmes, les sinistrés, incertains quant à leur avenir, ont lancé hier un SOS aux instances locales, et à leur tête le wali d'Oran, pour leur venir en aide. «Nous vivons avec la peur au ventre d'être ensevelis sous les décombres», clament-ils. Tout en interpellant le wali d'Oran, les sinistrés demandent à être relogés afin d'éviter d'autres effondrements qui leur seront fatals.