La page du Mondial est bel et bien tournée puisque, dès aujourd'hui, l'équipe nationale entamera sa campagne de qualification pour le compte de la première journée du groupe B qui doit, logiquement, la mener en Coupe d'Afrique des Nations au Maroc au mois de janvier 2015. Les Fennecs ont un tout autre statut depuis leur participation au Mondial 2014. C'est en se frottant, notamment, au futur champion du monde, que les coéquipiers de Bougherra se sont vraiment décomplexés. Gourcuff, qui a observé attentivement les capés durant ce Mondial, est convaincu qu'ils sont capables de progresser et d'atteindre un autre niveau. C'est donc avec la ferme détermination d'atteindre les objectifs assignés que l'ex-boss du FC Lorient entame son travail. On rappellera que sa tâche débute dans des circonstances difficiles. Car il n'a eu que deux journées pour prendre en main le groupe. Déjà, lors de la première séance, les journalistes sur place au centre de Sidi Moussa ont relevé les différences par rapport à la méthode de Halilhodzic. Et pourtant, Gourcuff a précisé qu'il ne s'agit pas de rupture totale, sauf dans la conception tactique avec laquelle les Verts devront s'adapter. Pour cela, le nouvel entraîneur a apporté lors du point de presse des précisions : « Je dispose d'un groupe complémentaire, et les joueurs ont démontré lors du Mondial qu'ils avaient des arguments à faire valoir, en particulier la combativité. Je compte donc sur ces valeurs pour gagner ». Sur le plan tactique Gourcuff est un fervent adapte du 4-4-2, ce qui signifie, déjà, qu'il y aura dans toutes les rencontres de l'EN, deux vrais attaquants et, un milieu à quatre joueurs qui devront être complémentaires. A Titre d'exemple, il est certain que Gourcuff mise sur les dribles de Brahimi pour créer de facto la supériorité numérique, capitale dans le football. Le sélectionneur national a précisé que son système de base est souple et non figé. La question demeure l'attitude des Ethiopiens. Vont-ils se lancer dans la bataille dès le coup d'envoi afin de mettre la pression sur les Fennecs ? Ou vont-ils subir avant de lancer des contres ? Il s'agit là l'une des incertitudes de ce choc où l'on doit prendre en considération les données en faveur des Ethiopiens, à savoir le terrain, le public, l'altitude, l'humidité, sans oublier l'arbitrage. Le technicien français attendra jusqu'à la dernière minute pour composer l'équipe-type qui débutera. En dépit de quelques petites incertitudes qui ne prendront fin qu'aux environs de 14 h 00. Cet après-midi, on peut supposer que le onze-type sera très proche de celui que tous les observateurs estiment logique. Il est tenu compte, en même temps, de cela, l'expérience, de la complémentarité et de la forme physique du moment. Dans la cage, M'bolhi reste sans concurrent après ses prestations au Brésil. En défense, on devrait avoir le quatuor, Mandi, Belkalem, Medjani et Mesbah. Au milieu, le choix est plus difficile. Néanmoins, sachant que Gourcuff attache une importance particulière à la maîtrise du jeu, à la récupération rapide du ballon et à la précision des passes, on suppose que certains joueurs tiennent la corde. A la récupération, le tandem Lacen, Bentaleb est annoncé. Ce sont Brahimi et Feghouli qui seront chargés de l'animation offensive, alors que devant, Soudani, en forme avec son club est pourtant, et sera accompagné par son complice habituel Slimani, Belfodil, très motivé étant gardé comme jocker. Du côté, éthiopien, l'entraîneur Mariane Barreto fait profil bas si l'on se base sur ses déclarations. Il a mis l'accent, d'abord, sur la différence de niveau entre les deux équipes, estimant qu'elle est de taille. Ensuite, il a avoué que trois joueurs algériens seront à surveiller de près, en l'occurrence Slimani, Brahimi et Feghouli. Ce discours est-il conçu pour endormir Gourcuff et ses protégés ? Ce que l'on sait, c'est que le onze-type éthiopien bénéficiera des services de cinq pros évoluant à l'étranger, le reste étant constitué par des joueurs locaux. Dans ce genre de rencontres, d'autres facteurs pourraient influer. Aux camarades de Feghouli de s'adapter et de traduire au tableau d'affichage la supériorité que même le coach portugais leur reconnaît.