Les fonctionnaires des services économiques des établissements éducatifs sont passés depuis hier 14 septembre à une phase supérieure dans leur protestation. En effet, ils ont décidé désormais d'une grève nationale d'une journée reconductible automatiquement, autrement dit ouverte, ainsi que de la tenue de sit-in tous les mardis devant les Directions de l'éducation des wilayas du pays. Il est à souligner, selon le premier responsable syndical des services des économats des établissements de la wilaya de Constantine, M. Khadraoui, que cet arrêt de travail a été initié en réponse à l'appel de la Commission nationale des fonctionnaires des services économiques, affiliée à l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF.) « De même que cette grève ouverte a été décidée après le déclenchement d'une grève nationale de trois jours, les 08, 09 et 10 septembre 2014, ainsi que l'organisation de rassemblements de protestation devant les sièges des Directions de wilaya de l'éducation. Cependant, devant la persistance du silence radio opposé à nos revendications par le ministère de tutelle, nous nous voyons contraints d'adopter cette mesure extrême de grève illimitée pour défendre nos droits par tous les moyens et voies légaux ». Les revendications des fonctionnaires des services économiques, dira notre interlocuteur, concernent quatre points pour l'essentiel, à savoir « une récupération de notre droit, jusque-là ignoré, à la prime pédagogique à l'instar de nous confrères et collègues de l'éducation ». « Egalement, à la prime d'encadrement en considération que nous en faisons partie au sein des établissement éducatifs. Le droit à la promotion des agents des services économiques sans concours mais par les critères d'habilitation et d'expérience. Enfin, les indemnités liées à la vente des manuels scolaires qui nous coûte du temps et des efforts, ainsi que celles en relation avec la prime de scolarité de 3.000 dinars à distribuer aux enfants scolarisés des familles nécessiteuses et démunies, que nous sommes obligés de ramener du Trésor (il s'agit de plusieurs millions de centimes) avec tous les risques d'agressions et ce, sans compensation ni rétribution quelconque ». Toujours, selon notre le même syndicaliste, les agents des économats à la base considèrent qu'ils sont les mal-aimés du secteur de l'Education et se disent victimes d'une « hogra » qui ne dit pas son nom. Il soulignera que les agents en question se disent également mécontents et inquiets à l'égard de la politique suivie à leur endroit par la tutelle, toute faite de tergiversation, de marginalisation et d'exclusion qu'il n'est plus possible de taire plus longtemps. « Nous avons fait montre de responsabilité et de patience pendant des années, sans que notre tutelle ni les pouvoirs publics en général, n'aient daigné nous accorder un quelconque intérêt et geste de reconnaissance », conclura-t-il.