Encore, une année catastrophique pour la wilaya de Tébessa, concernant les grandes cultures céréalières pour cet exercice 2014. Une récolte insignifiante (330.000 quintaux) par rapport à la surface réservée aux céréales, toutes variétés confondues, dont une large partie (189.000 q) d'orge. Ainsi et selon les statistiques des services de la DSA, sur les 220.000 ha emblavés, 161.000 ha ont dû être transformés en pâturages. Parmi les causes de cette mauvaise moisson, la faible pluviométrie (280 mm) et sa répartition sur l'année, notamment durant la période charnière d'avril/mai. Idem, en ce qui concerne, les superficies consacrées aux cultures maraîchères, qui, elles, aussi, ont observé un recul, cette saison, passant de 2.300 ha à seulement 1.060 ha. Là, également plusieurs raisons sont énumérées, déficit en capacités de stockage, baisse des prix de vente, l'année dernière ou encore, les difficultés d'approvisionnement en carburant et le manque de main-d'œuvre, entre autres. A titre d'exemple, la culture de la pomme de terre, pour ce qui est des 6 premiers mois de 2014 et sur les 1.060 ha ensemencés, la récolte n'a touché, finalement, que 20 ha pour une production de 6.000 q . En 2013, quelque 800.000 q ont été récoltés, mais un problème de disfonctionnement dans le circuit de commercialisation (grande quantité invendue) a fait que de nombreux cultivateurs, exerçant dans la filière, ont dû délaisser cette culture pour d'autres. Sur les étals des marchés, ce tubercule est une fois encore, au summum de sa valeur, les marchands de Tébessa vont ainsi chercher la pomme de terre, auprès des autres marchés de gros, à Chelghoum Laid ou ailleurs, parfois dans le sud à El Oued. La DSA a évoqué, notamment, le soutien et l'accompagnement techniques dont ont bénéficié les cultivateurs, pour justement améliorer le rendement, seulement des centaines d'hectares, autrefois réservés à la pomme de terre, à Cheria, Elma Labiod ou encore à El Houijbet sont restés cette saison, quasiment en friche.