Selon les professionnels du domaine de l'agriculture, le stress hydrique, qui a sévi durant les mois d'avril et mai de l'année en cours, a occasionné une insuffisance incontestable en matière de production céréalière dans la wilaya de Bouira. Contrairement aux récoltes satisfaisantes engrangées l'année dernière durant la campagne moisson-battage 2012-2013. Car, les présentes récoltes ont pu manquer de si peu la disette. A cause d'une pluviométrie presque inexistante au mois d'avril, la période propice à la formation de l'épi, qui a vu son développement naturel compromis. Et, les concepteurs des prévisions optimistes qui avaient considéré les récoltes céréalières à plus de 2 millions de quintaux, se sont retrouvées contraints de revoir leur augure et tirer la production vers le bas, pour l'évaluer à un million et demi de quintaux, avec un rendement médiocre de 19,55 %. Nous remarquons un déficit de production de près d'un million de quintaux par rapport à celle de l'année dernière. En dépit de ce manque de pluviométrie, les récoltes ont été plus ou moins acceptables dans certaines plaines de la wilaya de Bouira. Bien que l'itinéraire technique ait été respecté par les céréaliculteurs, afin de s'assurer un meilleur rendement, avec l'entame des labours en profondeur, la préparation du lit de semence, du semis en ligne, la fertilisation du sol à l'aide des engrais, le sarclage des mauvaises herbes par des produits phytosanitaires et l'emploi des pesticides pour prévenir les maladies cryptogamiques telle que la rouille jaune, la moisson a été finalement, des plus ordinaires. Le stress hydrique a ralenti gravement le développement de l'épi qui lui a donné en conséquence une graine inférieure à la norme qu'elle devrait y avoir. En résultat, le rendement entier à l'hectare a été amoindri en quantité et non en qualité, car celle-ci est bonne. En somme, les récoltes médiocres engrangées n'arrivent pas à couvrir il ne serait est ce qu'en partie les besoins des populations, et pour preuve les importations des céréales notamment le blé, ne cessent d'augmenter dans le volume ces derniers temps ci. Et ce n'est pas rien si le taux des importations a augmenté de 6, 47 % durant les premiers mois de l'année en cours, à comparer à l'année dernière, pendant la même saison. En définitive, la facture des importations céréalières a été très pesante durant l'année 2014. Vivement les grandes pluies qui vont se manifester dans quelques jours, selon les prévisions météorologiques.