Les importateurs des produits finis destinés à la revente en l'état sont désormais autorisés à étiqueter leurs produits en Algérie dans le cas où certaines mentions en langue nationale ne figurent pas sur les marchandises importées de l'étranger ou si certains préfèrent le faire en Algérie afin de réduire les coûts. Une instruction n° 428 du 18 novembre 2014 du ministère du Commerce a été élaborée dans le souci de répondre aux préoccupations des opérateurs économiques. Mise en application il y a à peine une semaine, elle autorise les importateurs à étiqueter leurs produits en langue nationale dans un délai qui n'excédera pas un mois après le dépôt du dossier auprès des instances concernées. Parmi les marchandises concernées, les produits emballés dont les denrées agroalimentaires, les produits industriels, les produits d'entretien corporel.. entre autres. En soulignant l'importance de cette instruction ministérielle, le premier responsable de la direction régionale du commerce d'Oran a noté, hier, que le but de cet assouplissement est d'éviter aux opérateurs économiques les coûts surélevés de ces opérations commerciales. Il s'agit des frais de sur-staries et des coûts générés par le refoulement de ces marchandises vers le fournisseur pour l'étiquetage. Le ministère du Commerce autorise uniquement l'étiquetage en langue nationale dans le cas de cette dérogation qui vient à point nommé alléger le procédé et éviter la perte de temps et un gain d'argent de nombreux professionnels. Ils sont quelque 4600 importateurs concernés par cet allégement dans la procédure d'étiquetage dans les cinq wilayas de l'ouest du pays que coiffe la direction régionale du commerce et qui sont Oran, Aïn-Témouchent, Mostaganem, Tlemcen et Sidi Bel-Abbès. Au niveau local, ils sont 3000 opérateurs économiques spécialisés dans l'import-export, souligne le même responsable. Une fois la marchandise réceptionnée aux frontières et notamment au port d'Oran, l'importateur est appelée à déposer un dossier, lequel englobera un engagement. Dans ce document, l'intéressé doit spécifier qu'il prendra en charge l'opération d'étiquetage. Le dossier est traité et validé par les services du contrôle de sorte qu'un délai d'un mois est accordé à l'intéressé pour mener l'opération dans des locaux appropriés ou bien dans des entreprises spécialisées dans l'étiquetage. Une fois l'autorisation accordée et le document d'admission délivrée par les services concernés, l'opérateur pourra enlever son produit dans les délais requis. Dans le cas où le délai d'un mois n'est pas respecté, un délai supplémentaire de 15 jours est également ajouté. Autant de mesures d'allègement et de facilitation qui permettront de répondre aux préoccupations de milliers d'importateurs de produits finis qui, à cause d'un défaut d'étiquetage en langue nationale tel édicté par le décret exécutif relatif à l'étiquetage, se retrouvent pénalisés et confrontés à des frais en devises et en dinars pour se conformer à la loi. D'autres, au contraire, ne pouvant faire face à ces coûts, abandonnent souvent leurs produits dans les enceintes portuaires. Notons que le décret relatif à l'étiquetage a été instauré dans le but de s'assurer de la qualité, de la traçabilité des produits mis sur le marché algérien et de connaître leur origine. L'étiquetage spécifie le pays d'origine, la marque commerciale, la dénomination du produit, le nom ou la raison sociale et l'adresse de l'importateur. Cette mesure s'inscrit dans la volonté des pouvoirs publics à mieux détecter les produits contrefaits et à lutter contre les contrefacteurs et le commerce informel. L'étiquette est rédigée en langue nationale en plus d'une langue étrangère.