L'allégement des procédures et des formalités liées au transit des produits d'importation destinés à la revente, décidé récemment par le ministère du Commerce, est entré en application, a affirmé, mardi à Oran, le directeur régional du commerce. Il s'agit principalement de l'étiquetage en langue arabe des produits importés destinés à la revente en l'état, a indiqué M. Abderrahmane Benhazil en margé d'une rencontre avec les directeurs du secteur de la région d'Oran. Il a souligné à l'APS que ce nouveau dispositif a été pris par le ministère du Commerce pour épargner au Trésor public un nombre de préjudices, causés notamment par les surestaries et les surcoûts générés par le stockage des produits importés en zone sous-douane. "Désormais, les importateurs qui réalisaient les opérations d'étiquetage de leur produits à l'étranger à coup de devises sont autorisés à le faire sur le sol national", a déclaré le même responsable. Le coût moyen d'une opération d'étiquetage est estimé à plus de 9.000 euros, selon un cadre de la direction régional du commerce d'Oran. Des inspecteurs relevant de la direction régionale du commerce d'Oran ont été dépêchés récemment au niveau des frontières pour s'assurer de la mise en œuvre de ce dispositif, a-t-on assuré de même source. La direction régionale du commerce d'Oran, regroupant les wilayas d'Oran, Aïn Témouchent, Mostaganem, Sidi Bel-Abbes et Tlemcen, dénombre près de 4.800 opérateurs du commerce extérieur (importateurs et exportateurs) dont 3.000 pour la seule wilaya d'Oran, a-t-on signalé. Au troisième trimestre de l'année en cours, 640 tonnes de marchandises de produits industriels et alimentaires en provenance de l'étranger d'une valeur de 130 millions DA ont été refusées d'admission au niveau des ports d'Oran, de Mostaganem, de Ghazaouet et des ports secs. Ces marchandises ont été refoulées en majorité pour non-conformité à la réglementation liée somme toute au défaut d'étiquetage en langue arabe, a-t-on rappelé.