Le retour du crédit à la consommation est au menu des préoccupations du gouvernement Sellal, qui y voit un sérieux moyen de relancer l'Industrie nationale, à travers un plus grand soutien à la production nationale. C'est, en tout cas, ce qu'a laissé entendre, hier, le ministre de l'Industrie et des Mines Abdeslam Bouchouareb, quand il a évoqué le nouveau dispositif devant développer le secteur industriel et la promotion de la production nationale. Ce nouveau dispositif de soutien à la production industrielle nationale sera dévoilé, dans les prochains jours, a-t-il annoncé, lors d'une réunion consacrée à la relance de la production nationale. En fait, les nouveaux mécanismes de relance de la production industrielle nationale, dont celle orientée vers les biens de consommation comme l'électroménager, les voitures seront déclinés, lors du prochain Salon de la production nationale, prévu du 24 au 28 décembre, à la Safex. Il a précisé, lors d'une réunion consacrée à la relance de la production nationale, en présence de plusieurs organisations patronales et de l'UGTA, qu'un certain nombre d'initiatives, devant contribuer au développement du secteur industriel et à la promotion du produit national, seront, ainsi, dévoilées, durant ce Salon de la production nationale, au cours duquel se tiendra une rencontre qui va réunir le groupe de travail de la Tripartite, chargé de ce dossier et tous les partenaires sociaux. Le sous-groupe chargé de la relance des crédits à la consommation, mis en place à l'issue de la Tripartite, en octobre 2013, avait proposé quatre opérations pour la relance du crédit à la consommation, une des stratégies du gouvernement pour redresser le secteur industriel ainsi que la production nationale, mal en point sur le marché national, face aux produits importés. La relance du crédit à la consommation a été recadrée par la Tripartite et doit être réalisable, à travers 10 mesures concrètes notamment l'élaboration de la liste des entreprises intéressées par cette formule, la valeur des produits concernés ainsi que les modalités et conditions d'attribution de ces crédits. Des ébauches de mise en pratique de ces mesures ont été mises en place et soumises au gouvernement. Un des acquis de ces mesures de soutien à la relance du crédit à la consommation, orienté vers le soutien de la production nationale, concerne la voiture Renault, construite à Oued Tlélat. L'acquisition de véhicules, produits en Algérie, sera, selon l'agenda du gouvernement sur ce dossier, la priorité de la relance du crédit à la consommation, qui servira de courroie de transmission au renouveau du produit made in Algeria', puisque l'ancien ministre des Finances Karim Djoudi avait confirmé, dans des déclarations sur ce dossier, que «le gouvernement n'avait, aucun problème, contre le crédit-conso», mais qu'il faut juste «mettre en place une centrale des risques pour éviter l'endettement des ménages». Dès lors, pour la relance de la production industrielle nationale, il s'agira, selon M. Bouchouareb, «d'identifier et de débattre des mécanismes à mettre en place et de formuler des propositions qui seront soumises au gouvernement, dans cet objectif'». «La conjoncture actuelle nous impose de revoir toutes les politiques qui ont été menées jusqu'à maintenant et d'en faire une évaluation avant d'aller, concrètement, vers la promotion de la production nationale», a t-il fait remarquer. Rappelant, en même temps, qu'il faut accélérer «les réformes et les décisions politiques» déjà prises, dans le cadre du Plan quinquennal 2015-2019, il a, une nouvelle fois, insisté sur le rôle décisif de la contribution du secteur privé, comme créateur d'emplois et de richesses, dans le processus de la relance de l'Industrie nationale.