Les abonnés mensuels du tramway d'Oran ont droit à partir d'hier à de nouvelles cartes à puce rechargeables dans les distributeurs automatiques et dans les points de vente de la ligne A de ce moyen de transport. Ces cartes à puce disposent de circuits intégrés capables de contenir toutes les données sur l'abonné. La lecture des données est réalisée sans contact par les appareils et distributeurs automatiques. «Le système des cartes à puce a été mis en service à partir de dimanche 1er février sur la ligne A par la SETRAM. Ces cartes sans contact contiennent toutes les données sur l'abonné. Elles sont rechargeables dans les huit distributeurs automatiques fonctionnels sur le tracé de la ligne A (deux à Es Senia, deux à l'ENSET, 2 à Hamou Mokhtar ex les Castors et 2 à Sidi Maarouf) pour éviter aux abonnés de se déplacer chaque mois au principal point de vente de la rue Mostaganem pour renouveler leur abonnement. Ces cartes à puce seront distribuées aux abonnés mensuels dont le nombre varie actuellement entre 3.800 et 4.500», affirme le chargé de communication de la SETRAM. Il suffit désormais pour un abonné mensuel d'introduire la carte à puce dans un distributeur automatique pour renouveler son abonnement. Des valideurs permettant de contrôler automatiquement les titres de transport sur support magnétique devront enregistrer toutes les transactions réalisées et permettre l'élaboration de statistiques de fréquentation précises permettant d'adapter l'offre de transport aux usages des passagers. Concernant la fréquentation du tramway d'Oran, la même source précise qu'entre 20.000 et 25.000 usagers sont transportés quotidiennement par le tramway. Ce moyen de transport compte de plus en plus d'adeptes parmi la population oranaise et nombreux sont les automobilistes qui garent leurs voitures pour se rendre au centre-ville à bord des rames du tramway pour éviter les embouteillages inextricables de cette zone de la ville. Le revers de la médaille pour cette progression de la fréquentation du tramway d'Oran, et en particulier durant les heures de pointe, est une hausse du phénomène de fraude. Même si les responsables de la SETRAM assurent que ce phénomène est «maîtrisé», il suffit de monter sur une rame pour constater que de nombreux usagers n'ont pas de tickets ou ne les valident pas dans les composteurs. La situation est plus grave dans le tramway d'Alger où la moitié des usagers sont en situation de fraude. La SETRAM avait même été contrainte de lancer un plan anti-fraude en septembre 2014 pour réduire ce phénomène. Les contrevenants n'ayant pas leur ticket ou ne l'ayant pas validé doivent s'acquitter d'un bulletin de régularisation de voyage de 100 DA. Entre 50.000 et 70.000 usagers empruntent le tramway quotidiennement à Alger, alors que seulement entre 25.000 à 30.000 paient leur ticket.