41 membres de l'organisation terroriste «Al-Qaida au Maghreb islamique» (AQMI), dont son chef Abdelmalek Droukdel, auteurs de plusieurs assassinats, dans les années 1990, à Alger et Boumerdès, comparaîtront, le 16 février prochain, devant le tribunal criminel d'Alger, a-t-on appris auprès du parquet. Les victimes visées par les terroristes d'Aqmi appartenaient au corps des services de sécurité et de l'Armée nationale populaire (ANP), qui ont été assassinées, dans des embuscades, à Alger, et à Boumerdès. Parmi les 41 mis en cause, 26 sont en fuite, dont l' «émir» d'Aqmi, Abdelmalek Droukdel et Gouri Abdelmalek, abattu, dernièrement, par les services de sécurité. Gouri Abdelmalek était le chef de la «katiba» «Jund al-Khilafa» qui avait revendiqué, en septembre 2014, l'assassinat du ressortissant français Hervé Gourdel et fait allégeance à l'organisation auto-proclamée «Etat islamique» (Daech). Adoui Walid, un des accusés, dans cette affaire, a été arrêté, en 2011, à son domicile à Hussein Dey. Il s'apprêtait alors, selon l'arrêt de renvoi, à exécuter une opération suicide à l'aide d'explosifs. Ce terroriste avait, ensuite, divulgué aux services de sécurité les noms de ses complices dont l'un d'eux avait été abattu, dans une cache de terroristes, à Corso. Parmi les accusés détenus se trouvent Chrik M'hamed et Walid Khaled, qui ont été arrêtés, lors d'une embuscade à Bachdjarrah, à Alger. Ils étaient en possession d'armes et de bombes artisanales. Walid Khaled se préparait, alors, à exécuter une opération «kamikaze». Ces individus appartenaient à la «Katiba El Feth», affiliée au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), dirigée par Droukdel Abdelmalek, et qui activait, sur les hauteurs de Bouzegza, dans la commune de Keddara (wilaya de Boumerdès). Les accusés doivent répondre des chefs d'inculpation «d'homicides volontaires avec préméditation et guet-apens, adhésion à un groupe terroriste armé dont le but est de semer l'effroi au sein de la population et créer un climat d'insécurité», selon le rôle des affaires criminelles de 2014. Ils doivent, aussi, répondre à d'autres chefs d'inculpation dont «l'atteinte à la sécurité des citoyens, apologie des actes terroristes et financement d'un groupe terroriste armé».