Pas moins de 40 malades ont bénéficié d'une greffe de la cornée durant les trois derniers mois à Oran. Ces malades ont été pris en charge à l'établissement hospitalier spécialisé en ophtalmologie et à la clinique d'ophtalmologie Hammou Boutlélis. Cet établissement, devenu un pôle national de la greffe de la cornée et d'autres types de chirurgie ophtalmologique, s'attelle à dynamiser la prise en charge de la demande exprimée par les malades au niveau de l'EHS, sollicitant la greffe de la cornée. La cornée est la tunique antérieure et transparente de l'œil. Sa greffe permet de renouveler les tissus endommagés et de préserver le patient de la cécité. Environ 200 malades nécessitant une greffe de la cornée (opération leur permettant de retrouver la vue) sont programmés pour des opérations d'ici la fin de l'année à Oran. Ainsi, les personnes atteintes de cécité peuvent reprendre espoir et prétendre à la lumière. A Oran ils sont près de 320 malades inscrits sur la liste d'attente de l'établissement hospitalier spécialisé en ophtalmologie dit «Lazreg», et son antenne Hamou Boutlélis, qui espèrent bénéficier d'une greffe de la cornée. Leur prise en charge est souvent tributaire du nombre de greffons importés par l'institut Pasteur, car les quantités réceptionnées sont souvent en deçà des besoins exprimés. Cette année, l'institut Pasteur répondra à la demande exprimée, en important le nombre nécessaire de greffons. Le prix du greffon est passé, en l'espace de deux ans, de 17 à 20 millions de centimes, pris en charge par l'Etat. Actuellement, les ophtalmologues posent un problème de textes législatifs qui interdisent de procéder à des prélèvements sans autorisation des parents des personnes décédées et de l'indisponibilité des greffons au niveau local. Pour rappel, 1700 personnes de différents âges nécessitent actuellement une greffe de la cornée, selon la liste établie par les différents établissements hospitaliers spécialisés.