Une nouvelle opération de chasse aux charrettes hippomobiles a été lancée au niveau de plusieurs secteurs urbains, apprend-on de sources proches de l'APC d'Oran. D'ores et déjà, une douzaine de charrettes circulant à l'intérieur du tissu urbain ont été saisies et mises en fourrière. Nos interlocuteurs indiquent que l'opération, qui a été lancée il y a une dizaine de jours, a été décidée en application des directives du wali d'Oran, après un constat faisant état d'un retour en force des hippomobiles à l'intérieur du tissu urbain. Nos sources signalent que l'opération se poursuivra tout au long des trois mois à venir. En effet et malgré l'arrêté d'interdiction de la wilaya et les nombreuses saisies et mises en fourrière, ces derniers mois, les citoyens ont remarqué un retour en masse des véhicules hippomobiles à travers les artères de la ville. Bloquant la circulation au niveau de plusieurs axes de la ville, provoquant d'interminables bouchons, les ambulants qui ont recours à ce genre de locomotion ne semblent pas être inquiétés outre mesure. Les automobilistes, tout comme les citoyens, qui avaient cru à la disparition totale de ces charrettes de nos artères, suite aux nombreuses opérations de police, ont dû faire face à l'amère réalité. Si, au départ, ils se faisaient discrets, en se concentrant surtout à l'intérieur des localités et de quelques communes, à l'image de Aïn El-Beïda, Chteïbo, Es-Sénia, entre autres, aujourd'hui ils n'hésitent plus à investir les grandes artères de la ville. Dans certains quartiers à grande concentration de population, à l'image d'El-Hamri, Maraval, Eckmühl, Sananès, Dar El-Beïda M'dina Jdida, les véhicules hippomobiles, qui avaient disparu un moment de la circulation, ont repris leurs activités et leur nombre ne cesse de croître au fil des semaines, occupant de plus en plus l'espace public. Pleines à craquer de fruits et légumes, les charrettes sillonnent les artères de ces quartiers à longueur de journée. Bon nombre de ces hippomobiles ont été aussi remarqués au niveau des nombreux marchés des quartiers, surtout à l'intérieur de M'dina Jdida, bloquant complètement l'accès aux élèves des écoles mitoyennes. C'est au début du mois d'avril 2006 que la chasse aux charrettes avait été lancée, faisant suite à un arrêté signé par le wali d'Oran portant interdiction de circulation des véhicules hippomobiles à l'intérieur du tissu urbain du groupement d'Oran et des grandes artères périphériques, notamment les première, deuxième et troisième périphéries. Exécutée par les services de police au niveau de certains marchés de la ville, notamment à la Ville Nouvelle, cette opération intervient en application du décret exécutif 381-04 du 28 novembre 2004 portant les dispositions réglementant la circulation routière. Après avoir été chassés de la ville, les hippomobiles se sont installés en nombre dans les communes rurales, avant de revenir à la charge et d'investir les ruelles de la ville d'Oran. Selon des sources de la division de l'hygiène et de l'assainissement de la commune d'Oran, plus de 200 charrettes et véhicules hippomobiles avaient été mis en fourrière, suite à l'opération déclenchée. Les services de la police ont pu également transmettre dans ce cadre 120 dossiers de commerçants ambulants au parquet. Cette action, qui s'inscrit dans le cadre de la réorganisation du transport urbain, vise à mettre un terme à cette anarchie et aux dépassements causés en matière de pollution et d'entraves à la circulation automobile.