Malgré l'arrêté d'interdiction et les nombreuses opérations de saisies et mises en fourrière opérées par les services de police, les véhicules hippomobiles sont encore légion à travers les artères de la ville. Les automobilistes, tout comme les citoyens, qui avaient cru à la disparition totale de ces charrettes font, presque quotidiennement, face à un encombrement généré par la circulation anarchique de ces moyens de locomotion. Même si, pour le moment, les rues du centre ville n'ont pas encore été investies par les charrettes et les ânes, dans d'autres quartiers, notamment Maraval, El Hamri, Eckmühl, Sananès, Dar El Beïda, etc, les véhicules hippomobiles ont repris leurs activités et leur nombre ne cesse de s'accroître au fil des semaines. Pleines à caquer de fruits et légumes ou de poisson, ces charrettes sillonnant les artères provoquent d'interminables bouchons, notamment aux boulevards périphériques. Ces hippomobiles ont aussi été remarqués au niveau des nombreux marchés des quartiers, dont Medina Djedida. Après avoir été chassées de la ville, ces charrettes se sont installées, en nombre, dans les communes limitrophes notamment à Es-Senia, Bir El Djir et El Kerma avant de revenir à la charge. Selon des sources de la division de l'hygiène et de l'assainissement de la commune d'Oran, plus de 300 véhicules hippomobiles ont été mis en fourrière, suite à l'opération déclenchée, il y a presque deux années. Pour rappel, l'arrêté de la wilaya, qui est entré en vigueur en 2007, s'est traduit par le renforcement des dispositions permettant de mener à bien cette action. D'ailleurs, des entrepôts ont été aménagés pour parquer les hippomobiles saisis.