L'été n'a pas encore pointé son nez, il n'empêche que la direction générale de la Protection civile (DGPC) s'active et prépare la saison estivale. Dimanche dernier, Tlemcen a accueilli la deuxième rencontre régionale (après celle de Béjaïa) des 20 directeurs de la Protection civile du centre et de l'ouest du pays à l'hôtel SIH/Renaissance à Lalla Setti. «Dans le cadre de la préparation de la campagne de lutte contre les incendies de forêts et de récoltes et la surveillance des plages pour la saison estivale 2015, la direction générale de la Protection civile a organisé la 2e rencontre régionale des directeurs de la Protection civile. Pour ce deuxième rendez-vous, il a été question des bilans de l'année 2014 relatifs aux dispositifs de surveillance des plages et baignades, de prévention et de lutte contre les feux de forêts et palmiers, et de fixer les objectifs pour la prochaine saison estivale. Il permet aussi de discuter du dispositif qui sera mis en place lors de la saison estivale 2015, notamment sur les plans préventif, organisationnel et opérationnel», a indiqué au Quotidien d'Oran le chargé de la communication et des statistiques de la DGPC, M. Achour Farouk. Et d'ajouter : «Notre objectif est de coordonner tous nos efforts pour une meilleure efficacité, afin de prévenir les sinistres et de se préparer à y répondre au moment où ils surviennent. Aujourd'hui, la lutte contre les feux de forêts repose sur la mobilisation préventive des moyens d'intervention et sur une évaluation quotidienne et précise du risque. Pour la saison estivale 2015, près de 1.200 agents, 224 camions-citernes, 22 colonnes mobiles sont mobilisés pour affronter les feux de forêts. Le dispositif de lutte assure prioritairement la protection des zones habitées et limite de ce fait les pertes humaines et les destructions causées aux biens». Selon le directeur de la Protection civile de Tlemcen, Kessal Malek, «l'efficacité du dispositif de lutte dépend, en grande partie, de la détection précoce des incendies et de l'engagement rapide des moyens d'intervention sur les feux. La mobilisation préventive des moyens est donc d'une extrême importance pour réduire le plus possible les délais d'action : hommes et matériels sont placés à titre préventif au plus près des zones sensibles pour réduire les délais d'intervention. C'est en intervenant sur les feux dont la superficie est encore réduite, moins de dix minutes après leur détection, que les secours sont les plus efficaces. Cet objectif devient une priorité absolue lorsque le risque météorologique est élevé. La stratégie de la direction générale de la Protection civile s'appuie largement sur l'exploitation des données météorologiques (sécheresse et vent). Elle se fonde également sur des observations portant sur le nombre de départs de feux dans certains secteurs bien définis (mises à feu volontaires) et la vulnérabilité au feu de la végétation». Des efforts particuliers seront encore réalisés cette année, a ajouté M. Kessal Malek, pour mieux intégrer ces paramètres dans l'analyse des risques. «Ils devraient offrir une meilleure réponse en matière de surveillance des massifs et de lutte contre les départs d'incendies. Parallèlement aux moyens déployés pour lutter contre les feux de forêts, des efforts de prévention permettent de réduire en amont la vulnérabilité des espaces forestiers».