La direction générale de la protection civile (DGPC) disposera, bientôt, d'un nouvel outil scientifique d'évaluation des risques spécifiques, appelé "SWAKR", qui est en voie de validation, a déclaré mercredi à Ain Temouchent, le lieutenant Colonel Achour Farouk, chargé de la communication. Le Schéma d'analyse de couverture des risques par wilaya (SWAKR), initié voilà trois ans, permettra, une fois validé, "d'évaluer les risques spécifiques pour chaque wilaya et déterminera, avec précision, l'implantation des unités et moyens de la protection civile, et les personnels et moyens spécifiques à mobiliser", a-t-il précisé en marge du regroupement régional ouest consacré à la préparation de la saison estivale . L'avantage de ce schéma réside dans le fait qu'il définit les risques spécifiques pour chacune des wilayas du pays, facilitant, ainsi l'intervention des agents de la protection civile, a-t-il encore précisé. Parallèlement à cet effort, la DGPC atteindra, en 2015, un taux de couverture de 100 % du territoire national en unités, contre 78 pour cent actuellement. Plusieurs unités doivent ouvrir leurs portes, cette année, a-t-on signalé. "Nous misons sur un ratio d'une unité par daïra en général, mais certaines grandes communes en sont également dotées", a indiqué le chargé de la communication de la DGPC. S'agissant de l'amélioration des qualifications professionnelles de ses personnels, la DGPC a organisé, ces cinq dernières années, pas moins de 4.600 opérations de formation en Algérie et à l'étranger. "Ceci a contribué à la formation des cadres, sous-officiers et agents dans des spécialisations diverses et améliore la qualité des interventions", a-t-il ajouté. "Ces actions concourent, également, à l'adaptation des pompiers aux nouveaux risques liés aux moyens de transports guidés, dont le métro et le tramway, où les éventuelles interventions exigent des qualifications professionnelles qu'il faut indispensablement acquérir", a-t-on soutenu. Pour ce qui est de la dotation en moyens d'intervention pour les cas d'accidents de circulation, le même responsable a signalé que pas moins de 1.100 ambulances médicalisées ont été mises en circulation depuis le début de l'année en cours. "Ce renforcement du parc ambulance a contribué à l'amélioration de la qualité des interventions et des secours et a permis de stabiliser le nombre de décès, malgré l'augmentation sans cesse croissante du parc automobile national", a-t-il précisé. Durant l'année écoulée, 84.000 accidents ont provoqué le décès, sur place, de 2.222 personnes, a-t-on rappelé. Le chargé de la communication de la DGPC a rappelé que les services de cette dernière sont très sollicités, surtout en été, "d'où la nécessité d'une organisation scientifique et réfléchie des moyens disponibles", a-t-il relevé, soulignant que pour l'année 2013, 832.257 interventions ont été enregistrées, dont 449.436 accidents domestiques et secours à personnes, 74.987 pour les feux de forets et 203.556 opérations diverses. Ces interventions, a-t-il fait savoir, ont connu un pic de 42%, durant la période estivale. La moyenne nationale des interventions étant de l'ordre de 2.500 cas/jour, dont 245 pour les accidents de la route. Par ailleurs, la DGPC fait appel, aussi, à "l'indice d'inflammabilité" en matière de lutte contre les feux de forets et incendies. "L'exploitation des données météorologiques permettent d'intervenir par anticipation", a révélé le lieutenant colonel Achour Farouk, citant à titre d'exemple la prédisposition de moyens de lutte contre les feux de récoltes agricoles au niveau de la plaine entre Relizane, Chlef et Ain Defla, ce qui a permis de réduire sensiblement, en 2013, les incendies dans ce domaine.