Après la pénurie de carburant qui secoue la wilaya de Chlef depuis bientôt une semaine, voilà une autre qui se profile à l'horizon. C'est celle du lait pasteurisé qui se fait désirer. En effet, les habitants de certaines communes peinent à s'approvisionner de cet aliment, indispensable aussi bien pour les enfants que pour les adultes hommes et femmes. En effet, les véhicules livrant le lait pasteurisé aux commerçants font l'objet d'un guet de la part des chefs de famille pour se procurer éventuellement quelques sachets de lait pour leur progéniture. La tension sur ce produit de large consommation commence à se faire ressentir, se traduisant ainsi par de longues files humaines, qui se forment devant les épiceries ou supérettes des villes et villages de la wilaya, a-t-on constaté. Zakaria, un prof de lycée et chef d'une famille ayant à sa charge cinq enfants en bas âge, résidant à Taougrit, nous a confié qu'« il m'arrive que je m'absente de mon travail pour pouvoir faire la chaîne et acheter quatre sachets de lait, de quoi tenir deux jours au maximum ». D'autres chefs de famille, plus nantis par contre, se permettent « le luxe» de consommer le lait en poudre à raison de 320 DA la boîte. Bien entendu et c'est connu, dès qu'un produit se raréfie sur le marché, la spéculation fait son apparition. Alors que le sachet du lait pasteurisé était déjà vendu au-dessus de son prix officiel à raison de 25 DA l'unité, aujourd'hui devant cette pénurie, des commerçants sans scrupules, le cèdent à 30, voire 32 DA le sachet. Quant aux explications données par les officiels à cette pénurie de lait, c'est la faute à la rumeur !