La direction de wilaya de la CNAS a organisé, depuis lundi jusqu'à avant-hier, des portes ouvertes sous le thème « Pour une culture de la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles ». Il s'agit d'une campagne d'information et de sensibilisation qui a pour objet de promouvoir la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles. Cette action intervient dans le cadre des orientations du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, à l'occasion de la commémoration de la Journée mondiale de sécurité et santé de travail (SST), sous le thème adopté par le Bureau international du travail (BIT). L'opportunité du calendrier est donc saisie par la CNAS pour focaliser sur la prévention des chutes de hauteur dans le secteur du bâtiment et travaux publics (BTP) et ce, en égard à « la prévalence et la gravité des accidents de travail de ce type et des dépenses qui en découlent », explique la chargée de communication, Madame Zane, qui veillait au bon déroulement de ces portes ouvertes; une manifestation qui a suscité, durant les trois jours, un intérêt perceptible du public, en général, et des assurés et employeurs concernés, en particulier. Les trois principaux objectifs visés à travers ces portes ouvertes sont : l'amélioration de la compréhension de la réglementation et son application, notamment celle relative au plan d'hygiène et de sécurité dans le BTPH, la prise de conscience des employeurs en matière de mesures nécessaires permettant la maîtrise des risques, en général, et des risques liés au BTP, en particulier, et, enfin, l'information et la sensibilisation des employeurs et travailleurs aux risques de chutes de hauteur. Le choix du thème n'est pas fortuit : un tiers des accidents du travail au niveau national sont enregistrés dans le secteur du BTPH dont 22% concernent les chutes de hauteur (chute avec dénivellation). Ces derniers relèvent principalement du non-respect des règles dans l'emploi d'échelles, d'échafaudages ou de plateformes de travail ainsi que de l'absence des plans d'hygiène et de sécurité (PHS), selon le rapport de la CNAS. D'où la nécessité de mettre en œuvre les systèmes de prévention règlementaire où le travailleur est protégé par une organisation adéquate du travail ainsi que par des moyens de protection collective et individuelle, souligne-t-on. Aussi, ces trois journées ont permis aux employeurs et travailleurs de s'enquérir auprès des professionnels de la Caisse des connaissances et des outils nécessaires à la mise en œuvre de la prévention des risques professionnels.