Seule ombre au tableau dans la tournée d'hier : l'aménagement de l'esplanade de Sidi M'hamed. Puisant dans une ressource intarissable d'inertie, ce petit projet communal PCD parvient toujours à donner le tournis aux pouvoirs publics locaux, wali compris. C'est peu dire que de remarquer que ce chantier, consistant en deux tranches, scindé en quatre petits lots confiés à autant de micro-entrepreneurs, avance au ralenti. Bien entendu, le chef de l'exécutif ne choisit pas les « bons » chantiers, ceux qui marchent comme sur des roulettes, pour refléter une image d'une ville qui va de l'avant. Il ne fait pas du marketing dans sa gestion. Preuve en est la programmation de chantiers qui ne tournent pas rond, à l'instar de celui de Sidi M'hamed. Comme quoi, ce vieux routier de la locale ne fait pas un tri sélectif de projets à superviser en compagnie des médias. Présenter les choses telles qu'elles sont, en essayant de remédier aux failles, d'opérer des réglages et de tarabuster -si besoin est- quelques responsables, c'est sa ligne de conduite. En faisant un retour, une année après, sur ce chantier d'aire de détente sur le prolongement du « Front de mer », le wali a remarqué qu'il n'y pas eu grand-chose entre-temps. L'ouverture de cet espace aux familles n'est pas pour demain. Il faudrait a priori plus qu'un avertissement verbal sous forme d'ultimatum pour espérer voir les entrepreneurs remettre les clés de ce jardin durant cet été. A l'inverse, et toutes proportions gardées, il aura suffi au wali d'une entrevue, il y a quelques mois, avec le P-DG de l'entreprise chinoise MCC pour redynamiser pleinement le chantier du stade olympique de Belgaïd. Les résultats de cet acte de gestion, autant audacieux qu'efficace, étaient palpables hier à l'occasion de la visite sur site. Le « big boss » du groupe chinois, qui avait fait le déplacement de Pékin à Oran pour rencontrer le premier responsable de cette ville, a tenu ses engagements. Il a mis en place une nouvelle équipe, placée sous l'œil d'un contremaître connu dans son entourage comme l'homme des grandes missions, lui-même sous l'œil d'un « inspecteur » anonyme de MCC. Il a également renforcé l'effectif et les moyens matériels du chantier, imposant un mode de travail et un rythme plus intensifiés. Et il ne fait presque aucun doute que le stade de football de 40.000 places sera réceptionné dans le délai fixé, septembre 2016. Mieux, grâce à ce déclic provoqué, le marché relatif à la 2e tranche du complexe olympique de Belgaïd, dotée d'une rallonge de 925 milliards de centimes, va passer devant la commission sectorielle, demain lundi, après quoi l'avis d'appel d'offres sera lancé par le maître d'ouvrage, la DLEP. Peu auparavant, le wali, accompagné par le président de l'APW et son staff exécutif, s'était rendu au chantier du 5e boulevard périphérique (rocade Sud). Tous les obstacles, dont notamment la déviation de lignes de HT, de gaz, d'AEP et d'assainissement, ont été levés, a expliqué sur place la directrice de la DTP. Idem pour l'expropriation : on compte 95 expropriés pour un montant global de 42,2 milliards de cts déjà consigné auprès du Trésor public. Les 5 lots de la partie route varient entre 40 et 65% d'avancement. Les travaux de quatre ouvrages d'art vont bientôt démarrer. Il faut savoir que l'AP final de ce projet structurant, pour sa section Belgaïd-El Kerma sur 21 km, avoisine les 1.000 milliards de cts, au lieu et place de 700. Point suivant de la visite : la trémie du Millénium, à l'intersection avec le 4e Bd à hauteur du complexe sportif de Belgaïd. Cette trémie en double arche en éléments préfabriqués sera mise en service en septembre prochain, a confirmé le responsable régional d'Engeoa. Le méga chantier de la pénétrante du port d'Oran, sur 26 km, exécuté par le groupement algéro-turc Engeoa/Makyol, a été également supervisé.