Lors d'un discours prononcé, le 1er juin, à l'occasion des «Rencontres Algérie 2015», organisées le 1er juin à Paris, Bernard Emié, l'ambassadeur de France à Alger, a fait la promotion de l'investissement en Algérie. « Nos économies sont interdépendantes et la France a besoin de l'Algérie, comme elle peut apporter à l'Algérie. C'est pourquoi nous devons continuer à rechercher ensemble des synergies et des projets, afin de développer des partenariats mutuellement bénéfiques », a-t-il déclaré devant les représentants des corps diplomatiques des deux pays ainsi que des membres de l'APN, du président du Forum des chefs d'entreprises (FCE) et celui de la CACI, ainsi que des chefs d'entreprises françaises. Pour « développer des partenariats mutuellement bénéfiques », M. Emié estime nécessaire « la mobilisation des acteurs privés, de votre mobilisation ». Selon lui, quelque « 6000 sociétés françaises exportent en Algérie, 450 sont présentes et notre Chambre de commerce à Alger compte 1200 membres ». « Nous sommes le deuxième partenaire économique de l'Algérie avec des échanges s'élevant à 10,5 milliards d'euros en 2014. Nous sommes le premier investisseur hors hydrocarbures et le premier employeur étranger. En effet, les 450 entreprises françaises présentes dans le pays ont déjà permis de créer 40.000 emplois directs et 100.000 emplois indirects, et ces chiffres ne cessent de croître. Notre ambition doit être de redevenir le premier partenaire économique dans tous les domaines», a-t-il ajouté. Pour M. Emié, les entreprises françaises qui s'installent en Algérie « sont autant de futurs piliers de la communauté économique française dans ce pays majeur ». Il dit espérer que « ces nouveaux relais essaimeront et permettront l'éclosion de nouvelles synergies, dans l'ensemble des wilayas avec toujours plus de partenariats et de co-localisation ». « Nous espérons que l'usine Renault, à Oran, favorisera le développement d'une filière automobile dans laquelle les entreprises françaises trouveront toute leur place. De même à Annaba autour d'une filière ferroviaire. La notion de portage des PME est encore insuffisamment utilisée par les acteurs français en Algérie. Plus nos opérateurs économiques seront unis en amont des projets, en amont des appels d'offres, plus notre valeur sera forte et incontestable. Il y a encore beaucoup à faire autour de la sous-traitance », a-t-il ajouté. MESSAGE AUX ENTREPRISES FRANÇAISES «Notre message : venez travailler dans et avec ce pays et vous insérer dans ce partenariat que nous bâtissons avec l'Algérie. Malgré certaines difficultés, oui l'Algérie, c'est possible !», a déclaré l'ambassadeur de France en Algérie. L'orateur a également déclaré : «Je le dis en toute franchise et en toute amitié devant nos amis algériens : l'Algérie a parfois en France une réputation de terrain difficile avec un niveau d'exigence élevé, et des entreprises françaises qui peuvent y faire face à des obstacles à un moment aussi où les autorités réfléchissent à limiter les importations». Au-delà de cette «réputation», M. Bernard Emié considère que l'Algérie est «au contraire un terrain très favorable pour les entreprises françaises». Il cite à l'appui : des «relations politiques (qui) n'ont jamais été aussi bonnes», une «proximité historique et humaine» et «les Algériens ont en général une opinion très favorable de la France». Le diplomate a également fait savoir que son pays a délivré «350.000 visas en 2014» et «selon les statistiques algériennes, 250.000 Français sont venus en Algérie en 2014».