Finalement, la deuxième séance de la session APW a eu lieu, hier mardi, conformément au programme. Après l'annonce, au lever du rideau de l'audience, avant-hier, lundi, de l'ajournement du 2ème round de la session, pour des impératifs liés à la préparation de la visite du Premier ministre, l'APW et l'Exécutif se sont concertés, davantage, par la suite et ont, finalement, renoncé à l'option d'un réaménagement du calendrier, sans pour autant faillir aux obligations préalables à l'arrivée de Abdelmalek Sellal. Le maintien du programme APW s'est avéré possible, donc, à fortiori, que le circuit officiel de la visite gouvernementale ne comprend qu'un seul point : le complexe sidérurgique Tosyali' de Béthioua. L'APW a enchaîné par l'examen du dossier « forêts ». C'était là une opportunité, autant pour Zâalane Abdelghani que pour Kazitani Abdelhak, de recadrer et recentrer le débat autour d'un sujet qui a fait polémique, ces temps-ci, en l'occurrence, le projet de forêts récréatives. Le chef de l'Exécutif a préféré donner libre cours à l'exposé global du Conservateur des forêts, sur le secteur, mais de l'interrompre, à chaque fois où il avait besoin d'insérer une mise au point, glisser un message, injecter une diatribe ou battre en brèche, un reproche, un préjugé ou carrément un jugement de valeur, à l'endroit de l'autorité de l'Etat qu'il incarne. Au pupitre de l'hémicycle, le premier forestier de la wilaya semblait bien comprendre le jeu. Et l'enjeu, surtout. C'est en abordant le chapitre exploitation des espaces forestiers que les intercalaires du wali ont gagné, en fréquence et en tonalité. Plus précisément à partir du moment où le Conservateur des forêts a fait lecture du tableau nominatif des 16 sites forestiers, proposés à l'aménagement en forêts récréatives. Le wali a, d'abord, souligné que ces points sont de densité de bois très faible, situés en périmètre urbain ou suburbain et non pas à l'arrière-fond dense et touffu du patrimoine forestier de la wilaya, totalisant, en tout et pour tout, 233 ha sur les 41.302 que compte le territoire local, soit un maigre « ratio » de 0,56%. Objectivant et positivant la démarche, loin du pessimisme ambiant, des ondes négatives, dès qu'un projet a affaire à la végétation et aux idéaux écologiques, le wali a expliqué que ces espaces boisés, aux portes de la ville, (du côté maritime de Canastel, de l'Aéroport, de Coca, Misserghine, Plateau de Moulay Abdelkader ) font l'objet d'une forte demande sociale potentielle, en tant qu'espaces récréatifs, à plus forte raison que les Oranais ont cette culture de sorties. « Mais, faute d'être accueillants car laissés presque à l'abandon, ces petits espaces de bois sont infréquentables, quand ils ne sont pas la proie de l'illicite. En les catégorisant dans le chapitre des forêts récréatives, à mettre en concession, et ce, dans la transparence et via un cahier de charges, nous allons les sauvegarder et les mettre en valeur» a-t-il ajouté. Abondant dans le même sens que le président de l'APW, le wali a affirmé que le décret exécutif 06/386, du 19 octobre 2006, ainsi que le texte d'application y afférent, la circulaire ministérielle 156 du 10 février 2015, sont, parfaitement, rigoureux en matière de modalités d'autorisation de concession et de conditions d'exploitation, non sans rappeler que la loi a un effet immédiat et un principe de non-rétroactivité.