Il est dit que Tébessa est un véritable musée à ciel ouvert, relatant différentes civilisations qui, se sont succédé sur cette terre. Connu pour ses sites historiques, à la renommée mondiale, l'antique Thevest, c'est entre autres, l'Arc de Triomphe Caracalla, bâti entre 211-217 à l'honneur de Septime Sévère, père de l'empereur Caracalla, c'est aussi le Temple de Minerve (déesse de la sagesse chez les Romains) ou encore la fameuse Muraille byzantine (535-538), symbole du passage de Tébessa sous le pouvoir byzantin. Tébessa El Khalia, un autre site d'une richesse archéologique incomparable, situé à quelque 2 km de l'actuel centre-ville. L'endroit accroché au piedmont Dokane, autrefois une cité florissante avec son Temple aux 16 colonnes, un Forum, des Thermes, des aqueducs et des huileries. A l'extérieur de l'enceinte de la veille ville se trouve la Basilique Ste Crispine, un lieu de culte, doté de catacombes, de jardins, écuries et chemins souterrains. Tous ces bijoux architecturaux résistent aux vicissitudes du temps et plus à l'ignorance de certains. Aujourd'hui, à chaque coup de pelle, on met à jour des vestiges d'une période grandiose où chaque pierre extraite témoigne d'une époque, des mosaïques des constructions ensevelies. Et , les responsables de la wilaya voient grand, en initiant un projet destiné à rendre son lustre d'antan à Tébessa, un projet à dimension touristique dont l'étude contient un programme de restauration des monuments historiques et archéologiques que recèle la cité. Alors, ne faudrait-il pas entamer ce vaste chantier, par dépoussiérer ce patrimoine ou plutôt remettre à flots des pans entiers engloutis dans un environnement malsain et les mettre en valeur, en leur donnant plus de lumière, car finalement c'est de cela que dépendrait la réussite ou l'échec de ce projet : faire de Tébessa une destination touristique.