Un rush considérable de vacanciers s'est manifesté sur les plages essaimées à travers la daïra d'Aïn El-Turck dès l'après-midi du premier jour de l'Aïd. En famille ou tout simplement entre amis, des dizaines de juilletistes, fuyant les fortes chaleurs prévalant dans la région depuis l'entame du mois de carême, ont pris d'assaut les plages, débarrassées cette saison des encombrants solariums. En effet, la police et la gendarmerie des plages veillent, depuis l'ouverture de la saison estivale dont le coup d'envoi a été donné à partir de la commune balnéaire de Mers El Hadjadj (ex- Port aux Poules), au respect des nouvelles instructions relatives à l'interdiction des solariums, notifiées par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, tout en assurant la sécurité des estivants en effectuant régulièrement des rondes. Selon des sources policières, les éléments affectés aux postes de police des plages sont à cheval en termes de surveillance et n'ont eu à intervenir qu'une seule fois depuis le début de la saison à Bousfer-Plage. La gendarmerie a pour sa part rappelé à l'ordre des individus et de pseudo- gardiens de parkings sur la plage des Andalouses lors d'une opération coup-de-poing qui a été opérée la veille de ramadan. Toujours est-il que l'affluence a depuis augmenté ostensiblement au fil du temps. La nouveauté en cette été réside dans le fait que les vacanciers étaient munis de leur propre équipement de plage, contrairement aux saisons estivales précédentes, et ont été en mesure de les installer comme jadis, sans être rudement apostrophés par des exploitants de solariums. Cet heureux constat a fait dire en substance à nombre d'entre eux, contactés à ce sujet par le Quotidien d'Oran, «que nous goûtons enfin aux vrais plaisirs que procure la mer, car les solariums étaient en fait à l'origine de la situation de déliquescence qui régnait auparavant sur les plages. Il faut reconnaitre qu'ils imposaient leur diktat et nous saluons cette louable initiative». L'affluence ne commence à s'estomper qu'en fin d'après-midi mais ne disparait complètement qu'en soirée. Les plages demeurent cependant animées jusqu'à une heure tardive avec la présence de grappes de riverains qui préfèrent le bain de minuit pour se rafraichir en ces soirées caniculaires. Ces baigneurs nocturnes ont toutefois déploré l'absence d'éclairage sur les plages et certains accès. Ce rush a cependant généré des embouteillages monstres sur la RN 2 notamment à l'entrée de Mers El-Kébir, plus précisément à hauteur du chantier de construction du grand projet d'un échangeur qui devait en principe être réceptionné en juillet; mais dont la mise en service devra attendre jusqu'à l'achevement du projet de la pénétrante autoroutière de Mers El-Kébir qui est actuellement a 70%, (information rapportée par le Quotidien d'Oran). Les plus avertis empruntent la route de la corniche supérieure mais sont toutefois confrontés, la nuit tombée, à l'absence de l'éclairage public qui tarde à être réalisé sur ce tronçon routier serpentant au pied du mont Murdjadjo, transformé en double voie, qui a été complètement réhabilité et où la circulation automobile sera encore plus importante dans les jours à venir.