La saleté règne en maîtresse des lieux dans le quartier de M'dina J'dida. Trois ans après la grande opération d'éradication du commerce informel, rien n'a changé au grand dam des habitants de ce quartier populaire. Lieu de commerce par excellence, ce quartier offre «refuser» la propreté vu les quantités énormes de détritus jetés chaque jour par des commerçants sans scrupules notamment à la rue Mezzouar Mohamed qui traverse le quartier depuis la mosquée Cherifia jusqu'à l'ancien moulin Eriad. Le constat est déplorable et la situation empire de plus en plus de l'avis des riverains. En cette saison de fortes chaleurs, les désagréments occasionnés par un tel comportement font jaser les habitants qui n'ont eu de cesse de dénoncer le manque d'hygiène et le laisser-aller. Un spectacle désolant qui n'est pas sans conséquences sur l'environnement. Et il ne se passe pas un jour sans que des cartons vides et sales, des restes de légumes, des abats et toutes sortes de déchets sont jetés à même le sol. Ces détritus sont désormais signalés chaque jour dans les alentours de l'école Pasteur, rue Stambouli Ali et surtout à proximité du marché couvert du quartier, Sidi Okba. Certains riverains, ne pouvant plus continuer à vivre dans une telle situation, ont dû condamner leurs fenêtres pour ne pas subir ce spectacle désolant et surtout pour éviter les odeurs nauséabondes. Cette situation perdure depuis des années et aucune mesure n'a été prise, selon les habitants, pour «leur venir en aide». Les occupants veulent eux aussi avoir des ruelles propres et respirer de l'air pur au même titre que les habitants des autres quartiers. Les habitants disent que l'embellissement des grandes artères de la ville est certes une bonne chose pour la préparation des grands évènements telle que la saison estivale ou pour la visite de responsables mais doit-on mettre de côté la propreté des autres quartiers ? Et même si certains ambulants ont été chassés, il y a quelques années, d'autres continuent à envahir les lieux, et occuper notamment plusieurs ruelles. Dans le cadre de la réorganisation du commerce informel dans ce quartier, la division des activités économiques de l'APC avait reçu 1129 dossiers de commerçants. La division des activités économiques avait sollicité ces commerçants recensés de s'organiser en désignant un représentant par ruelle. Toutefois, en l'absence de décision politique, aucune mesure n'a été prise. M'dina J'dida, l'une des plus importantes artères commerçantes d'Oran et véritable mémoire pour les Oranais est victime de cette tragédie.