Si au cours du mois de juillet la fréquentation des plages du littoral chélifien a été assez timide cette année , en raison, d'une part, des contraintes du mois sacré de ramadan et, d'autre part, des congés annuels auxquels les fonctionnaires et les immigrés optent davantage pour le mois d'août, ce dernier demeure incontestablement le mois le plus prisé pour plusieurs raisons. En premier lieu, les conditions météorologiques qui prévalent au cours de ce mois. En effet, les plus grands pics de température sont enregistrés en août. Ainsi, le mois d'août demeure, par excellence, le mois des vacances et des festivités le plus prisé par les familles algériennes. Avec ses 120 km de côtes, de Damous à l'est jusqu'à Dechria à l'ouest, et ses 26 plages autorisées à la baignade, la wilaya de Chlef dispose de sites paradisiaques : eau limpide, montagnes somptueuses et forêts de chênes et de pins. La beauté et la tranquillité des lieux est saisissante. Cependant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, cette wilaya à forte vocation touristique et dont les paysages n'ont rien à envier à ceux de la corniche jijelienne, reste à la traîne en matière de structures d'accueil, d'hébergement, de restauration et surtout de transport, particulièrement sur le volet circulation routière. En effet, pour se rendre depuis le chef-lieu de wilaya jusqu'à Ténès, passage obligé pour se rendre soit vers l'est soit vers l'ouest du littoral, les automobilistes et les estivants doivent emprunter la RN reliant Chlef à Ténès en passant par Chettia, Ouled-Farès, Bouzghaia et Sidi-Akkacha, soit une distance de 50 km. Cependant, si la circulation est assez fluide, notamment avec la réalisation d'un tronçon de route de 5 km à Ouled-Farès et qui permet aux automobilistes de contourner cette ville, il en est autrement une fois arrivé aux portes de Ténès, c'est-à-dire à Sidi-Akkacha. En effet pour parcourir les 7 km reliant Sidi-Akkacha à Ténès, il faut avoir des nerfs d'acier car il faut au minimum une heure et demie pour arriver à bon port. Les files d'attente sont quotidiennement observées sur toute la longueur du trajet. Les gendarmes et les policiers chargés du trafic routier quant à eux gèrent très difficilement la situation d'autant plus que cette route à deux voies est fréquentée par des centaines de camions de gros tonnage qui fréquentent le port de Ténès. Il faut savoir que pour désengorger le port de Ténès et surtout apporter une solution définitive aux embouteillages monstres qui se forment sur la R N 19 l'option de la réalisation d'une autoroute Ténès-Chlef-Tissemsilt a été retenue par les pouvoirs publics et ce depuis 2010. Selon nos informations, les entreprises en charge du projet ont été désignées (portugaise et algérienne) et une base de vie des ouvriers a été installée à Ténès. Ainsi, d'année en année, les travaux sont renvoyés aux calendes grecques malgré la valse des ministres qui ont visité la wilaya de Chlef et ont insisté sur la priorité du projet. Aujourd'hui, il semblerait que les travaux ne devront pas démarrer de sitôt, notamment avec la chute des prix du pétrole. En tous les cas, c'est l'avis de l'ensemble de la population sur ce sujet. En attendant une hypothétique relance du projet, la wilaya a débloqué récemment une enveloppe financière de 20 milliards de centimes pour ouvrir une piste menant de Sidi-Akkacha à Ténès en passant par le village de Flitta. Les travaux sont en cours et connaissent un taux d'avancement appréciable, avons-nous constaté. De toute évidence, pour cette saison estivale, les automobilistes doivent encore prendre leur mal en patience pour parcourir ces 7 km d'enfer, tout en souhaitant des lendemains meilleurs.