Le président de la FAF, Hadj Mohamed Raouraoua, s'est réuni avant-hier à l'hôtel Meridien avec les présidents des clubs professionnels des Ligues 1 et 2 de l'Ouest. Ont assisté à cette rencontre, Mahfoud Kerbadj, président de la LFP, Khellil Hamoum, président de la commission fédérale des arbitres ainsi que les présidents et représentants des clubs concernés: Mohamed Zerrouati (JS Saoura), Belhadj Ahmed (MCO), Mohamed Morro (ASMO), Bouaaraâra (MCS), Ouahab Mohamed (ASO), Radjaâ Boubakar (OMA), Djillali Bensenada (USMBA). Le premier point évoqué lors de cette séance de travail aura été l'ouverture du capital des SSPA sur lequel a insisté le président de la FAF. Ce dernier a menacé les clubs qui se refusent à adopter cette démarche comme il l'avait souligné le 22 février 2013. Selon le premier responsable du football algérien, les clubs professionnels dont les responsables refusent d'ouvrir les capitaux sociaux de leurs sociétés sportives par actions (SSPA) à d'éventuels investisseurs risquent la rétrogradation, selon les nouveaux textes du professionnalisme. Pour rappel, depuis le passage du football algérien vers le professionnalisme en 2010, la quasi-totalité des clubs, reconvertis en sociétés sportives par actions, ont refusé d'ouvrir les capitaux sociaux de leurs sociétés respectives pour préserver leurs postes même si certains clubs ont un capital social ne dépassant pas le million de dinars. « J'estime que les dirigeants de nos clubs commencent à se rendre compte qu'il est nécessaire d'ouvrir les portes aux investisseurs. Et je suis persuadé que les choses vont évoluer dans le bon sens dans un avenir proche », a-t-il indiqué. L'orateur a également mis en garde les présidents des clubs sur la nécessité de respecter le cahier de charges pour une meilleure gestion des affaires des sociétés sportives et de leurs équipes pour la réussite des projets sportifs. Ensuite, le président de la FAF a abordé la décision prise dernièrement par le bureau fédéral interdisant, à partir du prochain mercato d'hiver, aux clubs de recruter des joueurs étrangers. « C'est certain que cette décision entre dans le cadre de restrictions budgétaires et notamment celles liées à l'utilisation de devises mais beaucoup plus parce que les conditions d'exercice de ce droit ne sont pas respectées, ni réunies. De nombreux errements administratifs ont concouru à l'arrêt (momentané ?) des transferts de joueurs étrangers. Encore plus, la FAF a pris cette mesure suite à l'amoncellement des litiges entre joueurs étrangers et clubs algériens », soulignera-t-il. L'exemple le plus frappant ayant conduit la fédération à prendre cette décision est le cas de Dieumerci, signataire d'un contrat avec l'USMBA sommée de verser 300.000 euros sur instruction de la FIFA qui a saisi la FAF. D'autres exemples sont à citer dont celui du MO Béjaïa, qui ne s'est pas acquitté des indemnités de transfert et de solidarité avec le club malien de l'un de ses joueurs étrangers et qui a été condamné à verser 80.000 dollars, alors que le Gabonais Sokambi, transfuge de l'ASO au CRB, est bloqué pour une affaire d'indemnités de formation. Ceci prouve que nos clubs n'ont pas, ni assimilé ni respecté la réglementation dans ces opérations, ce qui leur aurait permis de gérer au mieux ce genre de transactions soumises aux statuts universels. Selon Raouraoua, la FAF ne fera pas marche arrière à propos de cette mesure tant que les choses ne s'amélioreront pas dans ce domaine. En dernier lieu, le président de la FAF a insisté auprès des présidents des clubs sur les solutions pour éradiquer la violence dans nos stades en les exhortant à combattre ce fléau, tout en précisant que l'instance fédérale est prête à mettre tous les moyens nécessaires pour la réussite de ce projet essentiel. De son côté, Mahfoud Kerbadj a également affirmé que l'ouverture du capital est une impérieuse nécessité et que toute entrave constatée dans ce sens sera sanctionnée par les instances footballistiques. Le président de la LFP a lui aussi abordé le volet de la violence, en indiquant que des mesures draconiennes ont été prises et que les fauteurs seront durement sanctionnés. En somme, cette rencontre a été enrichissante et bénéfique à plus d'un titre, et aura été une occasion propice pour les présidents de clubs de soulever leurs problèmes et leurs préoccupations. A notre avis, par son énergique intervention, Mohamed Raouraoua veut passer à la vitesse supérieure en durcissant le ton envers certains dirigeants qui refusent de se mettre en conformité avec les exigences du professionnalisme.