En clôturant, sa tournée de travail, dans la daïra de Cheria, le wali de Tébessa s'est réuni avec les directeurs de l'Exécutif de la wilaya, ainsi que des élus ; l'objectif étant de dresser un premier constat, pas du tout du goût du 1er responsable de la wilaya et pour cause, plusieurs insuffisances et lacunes ont été relevées au cours de la visite. A cette occasion, M. Ali Bouguerra a annoncé la mise en place d'un dispositif expérimental qui se veut un ensemble de structures, appelées modules ou cellules de gestion réservées aux grandes agglomérations de la wilaya. Vu leurs caractéristiques, des cellules de gestion ont été mises, chacune, sous la responsabilité d'un directeur de l'Exécutif et, au total, ce sont neuf modules répartis sur des secteurs vitaux, des réseaux (AEP, assainissement, électricité et gaz), jusqu'aux services et équipements publics, en passant par l'aménagement urbain, l'hygiène, l'éclairage public et les mécanismes de financement, le tout sera sanctionné par des réunions mensuelles d'évaluation et de coordination. Une méthode de travail d'équipe, valable pour les grands pôles urbains dont Cheria (100.000 habitants) en fait partie, selon le wali. Notons que la réunion de travail avait débuté par la lecture de rapport succinct des chefs des APC, de Thlygene et Cheria, sur l'état des lieux de leurs communes respectives. Thygene (10.000 âmes), est une localité semi-rurale, à vocation agricole et d'élevage, pauvre et subsistant que grâce aux subventions de l'Etat ; son P/APC a dressé, à son tour, les besoins de la commune, en matière d'amélioration urbaine, d'alimentation en eau potable, de réhabilitations des routes et l'accélération de la réalisation du lycée. Son collègue de Cheria, Mohamed El Kamel Merahi, a mis, pour sa part, l'accent sur le manque d'investissement d'où le taux élevé de chômage (30%), notamment, parmi la population des jeunes. Le wali n'a pas hésité à déclarer : « Cheria méritait mieux», lança-t-il. Enfin, même si un groupe de citoyens a exprimé, bruyamment, son ras-le bol, maintenant, c'est aux représentants des pouvoirs publics et aux élus d'assumer, pleinement, leurs charges. Les doléances, manifestées par la population, sont un droit légitime pour une vie digne.