La FAF a décidé de procéder à des contrôles antidopage à partir de la 7e journée du championnat national de football, prévue ce week-end. La décision a été prise lors de la réunion du bureau fédéral de la FAF, tenu mardi dernier à Alger. La FAF a également donné instruction à la commission fédérale antidopage d'effectuer des contrôles et des tests sur des joueurs durant les entraînements, conformément aux règlements de la FIFA et de la CAF. Lors des matches de championnat, deux joueurs de chaque club seront contrôlés par les délégués de la commission fédérale. Ces mêmes délégués se rendront aux entraînements et choisiront cinq joueurs à contrôler, selon le président de la commission antidopage à la FAF, Djamel Eddine Damardji. Il a fait savoir qu'au début de cette saison, sa commission a organisé une réunion avec les médecins des 32 clubs professionnels. Il n'y a eu que 7 médecins qui avaient assisté à cette réunion, a-t-il dit. Pour ce qui est de la saison dernière, il a indiqué que 98 contrôles ont été effectués dans des matches des championnats des Ligues 1 et 2 et amateur. Il a ajouté que 10 cas de dopage avérés ont été enregistrés et 11 autres cas atypiques (non confirmés). En plus de ces contrôles, la FAF et la LFP mèneront une campagne de sensibilisation auprès des clubs et notamment des joueurs pour leur expliquer les dangers que présente la consommation de produits prohibés. Les médecins des clubs sont également tenus d'assurer un suivi rigoureux des joueurs pour les empêcher de s'adonner à des pratiques qui risquent de compromettre leur carrière. La FAF a décidé également de rendre publique la liste des produits prohibés, laquelle sera transmise aux clubs et sera affichée sur les sites web de la fédération et des Ligues nationale, régionale et de wilaya. Ces mesures interviennent suite à la suspension pour deux années de toutes compétitions nationales et internationales du joueur de l'USM Alger, Youcef Belaïli, contrôlé positif par la commission médicale de la CAF. La LFP a aussi suspendu pour deux ans le joueur du RC Arba, Rafik Boussaïd, pour dopage. Si ce dernier avait consommé des médicaments pour se doper, en revanche, le joueur de l'USMA avait pris des produits prohibés, ce qui est répandu au niveau des clubs algériens. Des joueurs consomment du cannabis et des drogues dures, a-t-on révélé auprès de certains clubs. Mais en l'absence d'un contrôle rigoureux de la part des clubs et de la commission médicale de la FAF, ce phénomène s'est dangereusement répandu pour atteindre des proportions alarmantes. Il aura fallu un contrôle de la commission médicale de la CAF sur Belaïli pour que le voile soit levé sur des pratiques sues mais tues dans plusieurs clubs du championnat professionnel. Une honte pour le football algérien et ses actuels dirigeants qui n'ont rien à voir avec les anciens dirigeants, lesquels étaient des éducateurs qui n'ont jamais clochardisé cette discipline sportive. Par ailleurs, le docteur Damardji a précisé que les résultats des analyses du contrôle effectué sur Belaïli lors du match CSC-USMA ne sont pas encore parvenus à la commission antidopage de la FAF. Il a précisé qu'il n'a pas encore reçu les résultats des échantillons transmis au laboratoire de Lausanne.